jeudi 30 avril 2015

Dépoussiérer tout ça.

 
Je n'ose même pas regarder ma dernière date de publication. Pourtant, je n'ai pas disparue, loin de là! Hellocoton est mon rendez-vous quotidien, et je suis toutes vos publications avec assiduité. 

Je n'ai pas osé écrire. Ce blog était à l'origine un rapport de stage pour mon voyage à Londres en 2012. Puis je l'ai gardé pour continuer de vous narrer mes aventures Londoniennes et Canadiennes. Je vous ai parlé de mon boulot chiant, des adaptations douloureuses à Toronto. Puis je me suis concentrée sur mon blog anglophone de photographie. Et le temps a passé.

Mais là, je ne pouvais pas imaginer ne pas consigner ici la fin d'une ère. J'ai démissionné. Après plus de deux ans d'emmerdes absolues, de manque de respect, et de travail sans possibilité d'évolution en attendant mes papiers, je suis libre. Enfin, dans 15 jours je serais libre. Je me suis fait d'ailleurs éjectée comme une mal-propre. Comme quoi, rien ne change.

Je mentirais si je disais que cette expérience professionnelle a été enrichissante. Oui, j'ai appris des choses sur moi et j'ai élargie mes compétences mais je l'ai fait d'une manière autodidacte. Je ne le dois qu'à moi.

J'ai retrouvé un boulot de photographe qui s'annonce très prometteur, et c'est avec joie que je ressortirais mon appareil, qu'il se réhabitue à voir le soleil!

J'attends toujours mon golden ticket: ma résidence permanente. Je suis presque considérée comme "hors-délai", comme ça fait plus d'un an que je suis en attente. J'ai un peu l'impression de sauter à l'élastique sans savoir si j'ai un élastique. Changer de boulot en attendant des papiers. Outch. Mais je crois aux signes de la vie et je me concentre sur l'idée que je n'aurai pas eu une opportunité en or comme celle ci, si je n'étais pas faite pour rester.

J'ai hâte de pouvoir enfin souffler et faire des projets long-termes. Hâte de pouvoir me détendre et arrêter de marcher sur des oeufs. Hâte de pouvoir me dire "ça y est, c'est bon, je serais encore là dans 6 mois."

xoxo

J.

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lundi 29 décembre 2014

Le bilan, le bilan, le bilan.

2014 s'est tracée sans trainer de casseroles derrière elle. Mon bilan 2013 était plein de rebondissements, celui de 2014 est beaucoup plus calme. Comme il est préférable de se concentrer sur les choses positives, les voici.
  • La situation au boulot s'est améliorée après une première année plus que merdique. Travail sur place, confrontation avec Duboss, une augmentation de salaire. Ça aurait été parfait si ça me passionnait.
  • Le sport est rentré dans ma vie : le tissu aérien (avant que je me fasse une méga entorse de la cheville) , le burlesque et récemment, le pilate! Perte de poids pas prévue mais qui te fait te rendre bien dans tes baskets
  • Lui. Mon rayon de soleil, un appart décoré, des projets. Nous et sa famille adorable.
  • Ma famille géniale et ses visites. Première fois pour mon frère et ma belle-soeur, deuxième fois pour mes parents. Noël avec eux, le premier depuis 3 ans.
  • Toronto est devenue (Toronto est une femme, j'ai décidé.)  beaucoup plus agréable à mes yeux. Je me surprend à parler de MA ville. Londres, bien que dans mon coeur (et dans ma peau) pour toujours, devient plus floue.
  • Elle, la BFF qui habite en face de chez moi. Celle qui est toujours là aussi.
  • J'ai envoyé ma demande de résidence permanente via l'expérience Canadienne, en essuyant un gros bordel administratif avec Duboss.

Place aux projets de 2015

J'adore les projets. J'en ai besoin. Et j'adore les listes. Et là, c'est l'occasion de combiner les deux (orgasmiiiique)
  • Continuer le sport et apprendre à faire le grand écart
  • Changer de boulot. Big time. Cette année sera professionnelle. Me trouver un boulot en PHOTO et non graphisme déguisé.
  • D'ailleurs en parlant photo, 2014 a été beaucoup moins riche en shoot que 2013 et je me suis rendue compte qu'à la fin. Donc 2015 = un shoot par mois minimum. Pour garder la machine bien huilée.
  • Je compte aussi développer mon blog photo anglophone avec des articles humeurs et technique. Et une idée de projet hebdomadaire. Une fois que j'aurai repris un peu confiance, ce serait un bon investissement de temps. J'avais déjà bien commencé avec un article par semaine depuis Décembre.
  • Voyager plus au Canada. J'ai cafouillé lorsque je vivais en Europe à ne pas bouger tiut le temps et je le regrette un peu. Mais je suis en train de faire la même chose au Canada. Deux ans et je n'ai vu que Ottawa et Montréal. Hop hop hop, des petits weekend à droite et à gauche avec Lui, histoire de se rendre encore plus fort tout en découvrant le pays.
  • Ce qui me dirige vers: avoir ma foutue résidence permanente, que je puisse souffler et faire des projets qui ne s'arrêtent pas a Juillet, comme mon permis. Je suis en attente maintenant depuis 8 mois. On approche de la fin.
2014, je te dis au revoir. J'ai besoin de repartir au propre. J'avais besoin de toi pour me caler émotionnellement et malgré tes bons cotés, je suis un peu en colère contre moi. Je me suis laissée aller et ce n'est pas moi. I need my fire back and it's going to happen. 

Tous mes voeux pour cette nouvelle année! 

www.juliettecapdevielle.com
Ma petite rétrospective de mon travail de photographe en 2014
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jeudi 23 octobre 2014

Ottawa Shooting ou comment le Canada a retenu son souffle.

Le type d’article que vous vous apprêtez à lire est complètement différent de ce que je fais d’habitude.

Pour ceux qui ne le savent pas, hier a eu lieu au Parlement Fédéral d’Ottawa (qui est la capitale du Canada) un attentat. Un individu s’est introduit dans le Parlement en tirant une trentaine de coup de feu.

Hier, tous les travailleurs dans le centre d’Ottawa se sont retrouvé enfermés dans leurs bureaux de 10h du matin à 20h. Gros stress pour nos amis et nos bouts de famille vivant à Ottawa.
Hier, un soldat devant le Parlement a été tué par balle. Il était encore inconnu jusqu’à hier soir. Son nom maintenant résonne partout. Nathan Cirillo, 24 ans, père d’un enfant de 5 ans. Je connais son visage par coeur à force d’avoir vu sa photo. Un grand type, ami des animaux, qui s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Ça aurait pu être toi, moi ou n’importe qui d’autre.
Hier, le Canada a eu froid dans le dos. On a tiré sur ses valeurs, on a terrorisé des gens et détruit une famille.
Depuis hier, on dit que le Canada, mon pays d'adoption que je chéris de plus en plus, a perdu son innocence.

Le Canada, c’est un peu le pays Bisounours du monde. On a l’impression qu’il n’y a aucune violence, et qu'il figure rarement dans les headlines des infos (hormis pour Rob For qui fume du crack, mais même ça, c’est du Bisounours)
Ottawa est une ville que j’affectionne particulièrement. C’est une ville où il fait bon vivre. Je suis déjà allée dans ce parlement, au moins 3 fois. On pensait même quitter Toronto pour elle. J'espère que cette histoire sera bientôt résolue, et que les responsables seront traités comme il se doit.

Alors pour toi, Nathan Cirillo, mes sincères condoléances à ta famille.
Merci aux membres des forces de l'ordre d'avoir agi aussi vite.
Merci aux passants qui ont fait leur possible pour essayer de te sauver la vie et protéger leurs entourages.
 
Pour que les américains chantent l'hymne Canadian à Pittsburg avant du hockey, c'est que c'est pas de la gniogniotte.

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vendredi 17 octobre 2014

2 years later...

Aujourd’hui c’est un article un peu spécial car on fête un anniversaire. Celui de mes clics et me clacs qui sont partis de la France.  Sortez les langues de belle-mères qui font pouet, ça fait 2 ans jour pour jour. 

Londres Par Fanny Lelorrain
Il y a deux ans, j’étais dans le train avec ma meilleure amie direction Londres. Je sortais d’une relation amoureuse de 2 ans (on aime bien les 2 chez moi), Paris m’étouffait, je n’avais plus rien à y faire, et mon stage à Londres m’a vendu du rêve. 

Il y’a deux ans, on emménageait dans une maison sympa d’apparence, pourrie quand on creuse un peu. Avec le recul, je referai tout de la même façon. Fanny et moi avions une chambre chacune juste en face de l’autre. On avait tellement peu d’argent que nos sorties se résumaient à faire du lèche-vitrine au Primark du coin le dimanche, à partager un cheesecake triple chocolat surgelé et à matter des classiques du cinéma sur nos lits. 

Il y’a deux ans, ma super maman et moi préparions mon dossier pour un PVT au Canada dés que possible.

Il y’a deux ans, ce PVT m’a été refusé. C’est là que le super amoureux et son super papa m’ont trouvé un poste, que j’occupe toujours aujourd’hui, pour avoir un permis Jeune Pro (aka un permis de travail fermé de 18 mois). Ma mère m’a été d’une aide précieuse pour ces dossiers, je ne pourrais jamais assez la remercier. C’est en partir grâce à elle que je suis là où je suis, et malgré son coeur brisé de maman de me voir partir aussi loin, elle et mon père m’ont toujours encouragé à le faire. Et ça, c’est de l’amour pur maggle. 

Il y’a deux ans, je commençais à bosser dans un bar  (LOL) avec une équipe géniale. J’en garde de très bons souvenirs malgré la paye misérable et les horaires à c*ier.

Il y’a moins de deux ans, je m’envolais pour le Canada, retrouver les bras du Canadien à Toronto et commencer un boulot qui me donnait des boutons. 

Il y’a un an et demi, Fanny a obtenu son visa Canadien aussi, et devinez quoi? On habite l’une en face de l’autre, on regarde toujours nos films sacrés et on bouffe. 

Il y’a 6 mois, mes conditions de travail se sont nettement améliorées. Même si ce n’est pas ma passion, je gagne bien ma vie et je me fais un petit coussin financier pour un éventuel futur départ. 


On est le 17 octobre 2014. Je suis partie le 17 Octobre 2012, avec mes bagages et mes rêves. Et je ne regrette pas un seul instant.
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mercredi 8 octobre 2014

It's Burleeesque... TIIIIN TIIIIIN TIIIIIN

Mes chers amis, le blog a été abandonné lâchement. L'inspiration a pris la fuite, direction Pékin, et comme ça, sans gène, elle a tout largué pour devenir actrice. Ri-di-cule. Me voilà, à la rattraper par la peau des fesses et la remettre devant l'ordi. Voilà pour ce court prologue.

Depuis Mai, je m'étais remise au tissu aérien à l'extérieur, dans les arbres, avec ma chère et tendre Fanny, compagne de compét'. Arrive Septembre en même temps que mes muscles et les 10 degrés en moins, quand tout à coup, je me suis fait une lamentable entorse à la cheville, histoire de fêter notre dernière séance dignement.
Après une pénible convalescence, qui n'est pas encore fini, mon boule a eu besoin de bouger et le tissu étant hors de portée (je vous rappelle qu'on commence à se cailler sérieusement chez les caribous), je me suis dis que tiens, j'avais toujours eu envie d'essayer la danse burlesque.

ça, c'est ce que je m'imaginais être en deux minutes.
Ni une, ni deux (ni trois d'ailleurs), on se met à la recherche de cours. Plus de 250$ les 6 séances, ça fait mal aux fesses pour apprendre à les dé-couvrir. Mon porte-monnaie me disant "eh oh, t'es bien mignonne, mais 1/4 de ton loyer pour 6 cours, tu peux crever", nous voilà donc en train de nous dandiner devant cette merveilleuse source d'information qu'est YouTube (dieu bénisse les personnes qui font des tutoriels de tout et n'importe quoi.)

Au début c'était ça: 
je ne me lasse  pas de regarder ce gif.
Puis après 8 heures de sueur et d'imagination pour chorégraphier les 3/4 de la choré (y'avait qu'un petit bout dans le tuto), on est passé à des cambrures en tout genre:
Oui, c'est nous!
Trololo

Et ben vous savez quoi? J'A-DO-RE.
- Même si notre souplesse est proche d'un bout de bois, je me sens hyper classe. Et vas-y que j'te bouge les cheveux, et voilà qu'on claque des doigts.
- Je peux sortir ma chouette lingerie tellement désagréable à porter, qui ne l'est pas par dessus un collant
- J'ai les cervicales en béton à force de tourner la tête
- Je dépense mon énergie, pas mon argent
- Je peux mettre ça sur mon CV
- Le copain approuve.
- J'ai minci
- Démo? We did it!!!

Et surtout, j'ai maintenant un égo surdimensionné du genre "j'm'en fous, j'fais du burlesque"
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vendredi 1 août 2014

Mon Top 5 de mes expériences pourries de photographe

Vous êtes photographe. Vous adorez chaque facette du métiers, vous partagez et rencontrez du monde. Ça sonne plutôt bien non? Mais comme dans chaque carrière, il ya des moments chouettes et des moments dont on se passerait bien. Voici mon top 5 de mes pires expériences dans le monde de la photographie et les leçons que j'en ai tiré.


#5 Ganesh et noix de coco.
Quand j'ai commencé la photographie il ya 5 ans, j'étais apprentie au service photo de la Préfecture de Police (et c'était absolument génial). Mon activité principale était tournée vers le reportage, à tel point que j'en faisais aussi pendant mes week-ends. C'est comme ça que je me suis retrouvée à la journée de Ganesh. Je n'avais évidemment aucune idée de ce qui m'attendais, même si j'imaginais plein de couleurs et des costumes traditionnels. Sur ce point j'avais raison, mais la partie "on éclate des noix de coco sur le sol" m'avait échappé! J'ai fait face à deux possibilités: y aller pieds nus comme le veut la tradition et repartir avec du verre dans les pieds ou sacrifier mes baskets. R.I.P mes baskets.
Note à soi-même: c'était une très chouette journée mais la prochaine fois, lire plus à propos des coutumes ne serait pas du luxe.

#4 "Je suis sûre que y'en a qui sont mort comme ça"
Un an après mon arrivée à Toronto, j'avais décidé de reformer un réseau de modèles pour recommencer à shooter sur mon temps libre. J'avais posté une annonce sur l'équivalent du bon coin Canadien (ce qui est une très mauvaise idée) et j'avais correspondu avec quelques donzelles. Comme je rencontre TOUJOURS les personnes avec qui je pourrais potentiellement travailler, j'avais donné rendez-vous à 4 filles à des heures différentes en une après-midi. Je me suis fais planté 4 fois de suite. Oui. J'ai passé l'après-midi entière dans un Starbucks et j'ai même pas eu de café gratuit.
A retenir: Je préfère qu'elles me plantent là que sur un shoot. Émettre l'idée d'une carte de fidélité à Starbucks.

#3 "La téléportation"
De retour pendant mon apprentissage, j'avais été envoyé sur une journée policière-pédagogique avec plusieurs classes de collège. Je ne suis pas très grande et plutôt discrète, j'avais réussi à me frayer un chemin au premier rang pour photographier les activités. Je faisais clic clac kodak, tranquille, quand soudain mes pieds ne touchaient plus le sol et je me suis retrouvée de l'autre côté de la foule. Oui, un autre photographe (même pas officiel sois dit en passant) en a eu marre de me voir devant, il m'a donc dégagée soulevée hors de sa vue.
Note to self: essayer d'être un gros balèze d'1 mètre 90.

#2 "Outch mon égo"
Quelques mois après l'épisode des noix de coco, j'avais formé un projet de portrait pour des femmes plus âgées. Le but était de leur concocter une petite séance photo avec un mini relooking avec une maquilleuse. J'avais fait une séance dont j'étais plutôt fière, j'avais mis du coeur à l'ouvrage et j'avais même fait les photos du haut d'une échelle (j'ai le vertige). Cependant, à la livraison des photos, mon cliente/modèle n'a pas du tout apprécié mon art.
A retenir: c'est nul mais ça arrive. Rattrape le coup autant que possible, appelle môman pour te faire entendre que tu es la 8ème merveille du monde et que ça ne t'empêche pas de dormir.

#1 "Le mec sans profil"
Celui là est number one sur le podium de la connerie. Tandis que j'étoffais mon portfolios via des collaborations avec des modèles, l'une d'entre elle suggéra de photographier aussi son copain, lui aussi modèle. J'ai accepté. J'ai réalisé que j'aurai mieux fait de me péter la jambe lorsqu'il a dit "je ne veux pas de photo de profil, j'aime pas mes cheveux aujourd'hui'.
La prochaine fois: Pas de prochaine fois. Si j'avais rencontré le mec avant mon shoot, j'aurai vu direct que c'était un spécimen.

N'oubliez pas, les pires expériences sont les meilleures à raconter... 

J.

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lundi 30 juin 2014

Les différences Culturelles (avec un grand C)

Aaaaah ces fameux "chocs" culturels. On en entends parler, et pourtant, on ne sait pas vraiment ce que ça fait. Jusqu'à ce que ce soit notre tour de les vivre

Quand j'étais en Angleterre, je n'ai pas vraiment eu de différences culturelles majeures. Pas au point de m'engueuler avec quelqu'un ou que ça me turlupine. Au contraire, c'était plutôt "oh tiens c'est différent" et pouf, je passais à autre chose.

Mais depuis que je suis au Canada, et surtout que je VIS avec un Canadien pure souche, il y a des fois ou lui comme moi, on gaverait bien la bouche de l'autre avec des chamallows au lieu de faire face à LA différence de culture. (tu me diras, l'avantage quand on s'engueule, on le fout sur le compte des différentes cultures d'où l'on vient. Bel échappatoire !)

Même si, quand on arrive dans un nouveau pays, c'est à nous de nous adapter et pas aux autres de faire l'effort, il y a des fois où tu chasses le naturel et il revient au galop tel un cheval sauvage portant un béret et sifflotant la marseillaise. 

Comme Chéri peut largement se passer de mes "putain diantre, mais c'est vraiment Canadien ça !", j'en parle avec un groupe de copines françaises. Histoire qu'on râle bien comme il faut, sans faire de mal à personne. Tant mieux, parce que les fois où des insanités se sont échappés harmonieusement de ma bouche (je ne suis qu'humaaaiiineuh), suite à un énervement puissance 12 sur l'échelle de Richter, Chéri aurait effectivement pu se passer de mes....

"J'ai de plus en plus de mal avec les gens indécis (variante quand énervement puissance 25 : "hypocrites")"
Je ne sais pas toi, mais j'ai HORREUR qu'on me fasse poirauter pour quelque chose ou ne me donne pas de réponse après un certain temps. J'ai l'impression que c'est monnaie courante ici. Que ce soit à l'échelle des médecins ou analyses médicales ("si je vous appelle pas tout va bien". Oui mais j'aimerais bien voir mes résultats moi-même sur papier silvousplaitmerci) ou au niveau professionnel.
Probablement trop habituée au "oui non merde", j'ai beaucoup de mal à gérer le fait de ne pas savoir sur quel pied danser. Est-ce parce que les Canadiens n'osent pas dire non ? Dieu seul le sait.

"Ça fait du bien, des gens à l'heure"
Je vous l'accorde, ce n'est pas spécialement Canadien d'être en retard. Cependant, quand on invite des gens à diner, même si c'est à la bonne franquette, ne pas savoir quand ils arrivent une heure après l'heure de RDV, à CHAQUE fois, ça me hérisse le poil.
Moi non plus buddy, moi non plus.
"Sinon, le combo chips-pizza à chaque fois, vous connaissez que ça ?"


Outch. Celle-là, elle est sensible. Parce que je suis une bonne gourmande qui se respecte, j'aime cuisiner et faire tester des trucs aux autres. Imaginez ma tronche après la 10ème bouffe organisée entre amis avec les 4 paquets de chips et 5 pizzas. Imaginez encore plus ma tronche quand la BFF et moi nous sortons les doigts cuisinons un truc sophistiqué et que pratiquement personne ne goute. Intérieurement, je crie au blasphème, rage et désespoir ou j'ai l'impression de faire face à moi-même quand j'avais 12 ans (coucou maman).

"T'es sur que ya pas de variante à "trop bon, trop con" en anglais ?"
Ça c'est l'esprit révolutionnaire qui ressort (comme dirait Chéri : "A LA BASTILLE") face à mes nombreuses interrogations (pourquoi les gens acceptent que le prix du métro augmente chaque année alors que ya rien de nouveau ? D'ailleurs, pourquoi ils acceptent de payer ce genre de prix pour DEUX lignes principales de métro ? Puis pourquoi le maire est homophobe et fume du crack et il est toujours là et sera peut-être réélu ?). Ou face à la glorification du bénévolat. Genre, tu es bénévole POUR TOUT. Il le faut sur ton CV. Soit. Mais ils se touchent pas un peu quand même à te faire faire du bénévolat pendant un an, et pas dans du caritatif hein, sans rien après ?

En contre-partie, j'ai découvert beaucoup de chose que j'apprécie fortement et dont j'aurai beaucoup de mal à me passer. Le respect mutuel des hommes et femmes. Les "Bonjour" à chaque fois. Les "je te tiens la porte" ou les "je monte pas, la rame est pleine". Ces petites habitudes du quotidien qui te mettent de bonne humeur. Je pense d'ailleurs que de leur côté, ils doivent aussi se dire quand franchement, je suis bien chiante. Le monde quoi.


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