samedi 22 décembre 2012

2012, chère et tendre

Maintenant qu'on a survécu à ce terrible périple de la fin du monde, je me suis dit que c'était un bon moment pour faire un rapide bilan de 2012. Je fais partie des chanceux qui ont eu une année plus que bien remplie. Préparez vous pour cette liste de niaiseries !

- 1 Janvier 2012 : Départ pour Londres, pour 4 mois. Un stage enrichissant, une ville coup de coeur. Des rencontres qui ont changé ma vie. Des tonnes de choses apprises. Des décisions importantes, et pas toujours faciles. A Sandra, Silvia, Yoana.

- Une formation Léonardo qui m'a justement permis de partir à l'étranger en stage et de rencontrer des gens qui font partis de ma vie. Formation qui malheureusement n'existe plus maintenant. (non mais franchement?!)

- Un "On s'est aimé comme on se quitte, à des adieux qui se passent un peu trop bien...", un bout de coeur en moins, un autre qui se reconstruit.

- Un mariage : mon frère. Ma famille. A cette merveilleuse journée de pur bonheur.

- Un voyage : Canada, future terre d'accueil.

- Un re-départ : Londres, mon amie Fanny,  notre vie ici. A notre soutien mutuel, nos thés, nos épisodes de Misfits-Bridget Jones. A tous ces nombreux moments qui ne sont pas finis

- Un travail, des bières, pas bien payé, pas facile mais des gens qui font oublié tout ça. A Bobbie, Sophie et Claire. A Kerry aussi. A une toute nouvelle équipe. Au Wheatsheaf.

- Une demande de permis de travail acceptée : une opportunité en or, un visa de 18 mois, début d'une nouvelle vie : bonjour Toronto.

- Une naissance : bienvenue Thomas, mon deuxième neveu, petit bouddha. Tu as de merveilleux parents et un grand frère qui assurera son rôle (et un tata qui gère la fougère aussi).

Comme tout le monde, des emmerdes ont été présentes, des pleurs, des doutes, des séparations, des proprio qui font chier, des dettes inventées de toutes pièces, des stress de dossier de visa, des expériences foireuses, du stress, des "j'avance pas" ou "qu'est ce que je fous là". Mais quand je regarde cette liste là, tout part en un claquement de doigt.

2013 : soit encore meilleur que 2012 ! 

Bonnes fêtes de fin d'années à tous, et Joyeux Noel. 
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vendredi 7 décembre 2012

Les joies des Working Holiday Visa

ou : comment Juliette a disparu de la surface planétaire pendant 3 semaines, a failli entrainer une suite d'infarctus dans sa famille provoquant la haine (et les insomnies) de chacun.

Qu'on soit bien clair : pour tout ceux qui veulent partir au Canada pour y travailler, et qui, après avoir vu un reportage sur TF1 qui dit "Machine est partie avec un programme Vacance-Travail" et passe à sa vie merveilleuse et sans souci, je dis stop. Qu'on arrête de nous peindre l'obtention du Permis Vacances-Travail (PVT pour les intimes) avec du rose bisounours et des paillettes, car dans la vraie vie, c'est plutôt ça : 

Exactement. Tout nu dans les blés. Enfin, vous avez l'idée quoi.
Explication/minute culture : 
Le PVT est issu d'un accord Franco-Canadien, basé sur le "premier arrivé, premier servi", qui en gros, offre des milliers de visas d'un an pour partir au Canada, sans offre d'emploi, et être autorisé à travailler (ou pas, à toi de voir, si tu veux glander et élever des caribous, tu peux aussi). Cette année, le quota était de 6500 visas environ.
L'idée, c'est de rester à l'affût pour la date, qui n'est évidemment pas donnée en avance petits malins, et le jour-J, accélérer la cadence, remplir les milliards de papiers et poster tes espoirs dans ta boite aux lettres le plus vite possible, histoire d'être parmi les premiers et donc, de garantir ta place.

Voici une image explicite de ce qu'il s'est produit cette année :

it speaks for itself
Et oui, il a fallu seulement 50 heures et 12000 dossiers pour que les quotas se stoppent, que l'ambassade dise "ARRETEZ MES BIQUETS ON NAGE DANS LA CHOUCROUTE ICI". Faites le calcul, 6000 visas, 12000 personnes. Il ya donc eu deux situations :

-tu as réussi à envoyer ton dossier avant leur message, tu as donc une chance que ton dossier passe.
-c'est trop tard, tu t'es fait niqué. (oui, désolée. Pas d'autre mots.)

Chanceuse que je suis, du moins au début, je suis rentrée dans cette première catégorie après 4 heures au téléphone avec Môman, un remplissage de dossier à 1 heure de matin, une erreur rectifiée, et une première crise cardiaque évitée de peu.

Après, ben.. tu attends. Et tu scrutes les sites internet comme une parano, tel que PVTistes.net (qui font un boulot formidable face à tout nos déboires qui frôlent les suicides collectifs), pose 46000 fois les mêmes questions (c'est long pour recevoir l'accusé de réception ? Et après ?), tu essayes de comprendre la logique des traitements de dossier (Machin l'a envoyé après moi et a déjà son mail, ça craint du boudin?), tu tombes sur les tout premiers qui disent "stressez pas les gens, je l'ai eu moi, après 2 jours ! Vous en faîtes pas ! RELAX !" (je HAIS quand on me dit ça, soit dit en passant.), ce qui part d'une bonne attention, mais qui te donne juste envie de leur faire manger des parpaings, car oui, il est facile de dire d'arrêter de stresser quand on a plus de raison de le faire.
Le pire, parmi les effets secondaires, est celui de tuez-moi-je-peux-rien-faire-hormis-attendre. Oh oui, ce sentiment d'impuissance t'est familier ? Je compatis.

La parano ne cesse de s'accentuer suite aux autres qui reçoivent leurs mails, leur paiement, leur visa, leur machin, alors que toi, ta boite email s'annonce aussi vide que le Grand Canyon.

Je souhaite donc un GROS BON COURAGE à ceux qui attendent toujours, et oui, vous pouvez râler envers tout le monde, j'ai décrété que c'était autorisé, parce que tant de stress c'est pas humain. (Ne faîtes quand même pas manger des parpaings aux chanceux du début, ça part d'une bonne attention)

PS : j'ai un peu abandonné le PVT pour ma part. Étant "neufarde", j'ai reçu l'AR longtemps après mon envoi, pas d'AC en perspective, il me semble que mon dossier comporte des erreurs. Voilà voilà.
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mercredi 5 décembre 2012

Etude pointue de sociologie numéro 12467

Maintenant que j'ai au moins 6 lecteurs, dont ma mère et ma ravissante colocataire Fanny-ventilateur, il faudrait que je me bouge un peu les fesses pour écrire plus souvent ici. 

Pour vous faire un petit compte-rendu sur ma vie actuelle, je suis donc toujours à Londres (pour ceux à qui j'ai vraiment pas donné de nouvelles depuis vraiment longtemps), je travaille dans un pub (pour ceux à qui j'ai pas donné de nouvelles depuis 1 mois) et je bosse sur mon visa pour partir au Canada en parallèle (pour ceux à qui j'ai pas donné de nouvelles depuis 2 semaines.)

Je vais pas vous faire un article sur le visa Canadien, du moins pas maintenant, même si bientôt vous lirez mes péripéties à travers le PVT, le JP et autres abréviations poétiques.

Ce sur quoi je vais écrire ce soir, c'est pour toi public, c'est.... travailler dans un pub Anglais.

ça en jette hein ?
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas reconnue pour mon expertise en bière, encore moins les bières anglaises. Cependant, quand j'ai eu l'opportunité de rejoindre un nouveau pub sur le point d'ouvrir, avec une équipe qui me semblait bien sympa, je me suis dit que ça valait peut-être le coup de se pencher un peu sur la culture des "ales" (bières anglaises, minute culture). Cependant, comme le pub pour lequel j'avais postulé n'était donc pas encore ouvert, je me suis retrouvée dans des "work placements" dans différents pubs. Parce que ça aurait été trop simple de bosser que dans un pub.

Le premier que j'ai fait se situe dans le Leadenhall Market - pour tout les HarryPotteriens, certaines scènes ont été tournées là-bas, ce qui est assez classe. J'ai été un peu plongée dans le bain direct, même pas le temps de tremper le gros orteil, sans vraiment savoir ce que je vendais, avec des sérieux problèmes de compréhension de la clientèle, hommes d'affaire issue de la fameuse City, venant se déchirer la tronche à coup de whisky se relaxer après une dure journée de labeur. J'en ai un qui m'a demandé du "Chaaaaîse", j'ai mis 5 minutes à comprendre qu'il parlait de "Cheese". Je me suis jurée la prochaine fois de faire le geste Wallace la prochaine fois.
Comme ça
Heureusement que mes collègues étaient là, autant plus charmantes (oui, un bar à nanas !) les une que les autres, pour rattraper mes bêtises de caisse, de boisson, de bouffe.
Oui, je me suis découvert une passion : me renverser tout ce que je peux dessus, en un temps limité, c'est encore mieux si c'est bien collant, que ça pue et que ça tâche (vous êtes immondes de penser des choses comme ça), je parle bien évidemment de la Guinness, dont j'ai bien dû renverser deux pintes entières en 3 semaines.
Je ne compte pas non plus les ramequins de sauces marronnasses qui ont valdingué dans les airs. Le pire sur le manteau très cher d'un client.

Autre chose qui m'a choqué, moi française, buveuse de vin blanc, c'est que les anglais mélangent les alcools avec du soda, de la limonade, ou même d'autres alcools. La première fois qu'un client m'a demandé du vin blanc coupé avec du soda, j'ai eu un temps d'arrêt et j'ai fini par lui dire "non, vous voulez pas faire ça." Avant de faire passer ça pour une blague, et de le faire avec le coeur tout mou. Pareil pour couper la bière avec de la limonade, qui reste un grand mystère pour moi. Je ne parle même pas du passage éclair de la bière à la vodka, puis finir sur le vin. Je vous raconte pas la gueule de bois qui doit suivre.

Autre anecdote mignonne (même si celle sur le vin était pas mignonne mais blasphématoire), j'ai eu différentes nationalités à cause de mon accent, apparemment tout sauf français.

Les meilleures : 

-Française ? Boarf, arrêtez, vous êtes allemande ! (oui, j'étais aussi surprise de celle-là)
-Allez, je devine, Europe de l'Est ? Genre Lituanie ? (WTF ?)
-Française... Mais Française Canadienne ? (Celle-ci gère la fougère !)
-Vous avez une tête de Tchéque. Je suis sûr que vous êtes Tchéque. (Ah ?)

Le best-of des phrases entendues : 

Accostée à la fin de mon service par un client, ivre mort, entouré de ces deux acolytes  : "hey, simple question, si on prend cette table là, qu'on la mets sur le côté, qu'on mets ses jambes et ma tête, vous m'aimeriez ?"
- Eh bien Juliette, si j'avais 20 ans de moins, je vous inviterai à sortir ! (celui-ci était mignon)
- Mais on peut vous donner un pourboire juste pour vous ? Genre, que vous ? (Oui, bien sûr, laisse moi ta carte de crédit si tu veux)
- J'adore vos yeux, faîtes moi un double whisky.
-Vous aimez pas Paris ? C'est surprenant. Au moins, ça nous laisse une jolie fille sur Londres. (Oui, je mets les compliments noir sur blanc aussi)

Où j'en suis maintenant ? Je suis incollable sur les bières, je sais quels sont les vins que j'aime ou non, je peux recommander des trucs aux clients sans mentir, et j'ai le droit de tester la bouffe que je vends. Miam.

je pense d'ailleurs qu'on est pas douées
Sinon, avec Fanny, on va toujours bien, on essaye de faire des duckfaces/constipées pourries histoire d'être à la mode des djeuns.

On vous embrasse, je prends la liberté de parler pour Fan' aussi parce que c'est ma topine.

Bisous, bisous, biscotto.
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dimanche 18 novembre 2012

ToooniiiiiiIiiight. WE ARE YOUUUNG.

So let's set the word on FIIIIRE

Je sais pas si vous vous en souvenez -je ne vous en voudrais pas si vous vous en souvenez, mais je vous ferai un big HIGH FIVE si c'est le cas- mais en février dernier, j'avais un peu parlé des pubs anglais . Ben là, j'ai testé un pub-dansant. Du coup, je peux faire un petit comparatif France-England. Ready ? Go.

Cosmopolitans ou bien ?!
Ayant trouvé un travail chacune et pouvant donc nous permettre de retrouver une vie sociale, moi et Fan'/Fanny (je cite "j'ai le choix entre m'appeler ventilateur ou vagin ici." fin de la citation) avons profité d'une invitation lancée par ma collègue pour aller boire un verre . Ravies d'enfin voir des gens autre que nous-même et notre proprio, nous avons enfilé nos talons (paix à ton âme, genou de Fanny) histoire d'aller casser notre argent durement gagné pour un cocktail.
Je dois avouer que ma suspicion était à son apogée en arrivant, dans ce pub BLINDÉ et assourdissant, avec mes collègues noyés quelque part dans cette masse de gens. Mais bon, finalement, on s'est pas noyées.. dans le bain de foule (quel humour Juliette, quel humour).

Là, déjà, le barman gère la fougère. Le mec jongle avec les verres, fait douze mille cocktails en l'espace de 3 minutes, file le shaker à Fanny (je suis jalouuuuse), encaisse les clients,  et danse sur le bar. Travaillant moi-même dans un pub, je demande merci quand j'ai 3 clients en même temps, alors là, je vous le dis, ça tient du record.

Ensuite la musique. Je pense qu'on a un sérieux retard dans les boites françaises, quand on voit qu'ici, ils passent du Bon Jovi à Shakira et autres musiques qui me sont inconnues, mais tu danses quand même, alors que généralement, dans les boites testées à Paris, si la musique est merdique dés le début, ça ne changera pas. Sauf si tu changes de lieu (logique.)

Ensuite, un point que je vais souligner et mettre en gras : la gente masculine.
Là, je m'adresse aux jeunes et moins jeunes filles, désirant JUSTE danser comme des décérébrées et n'ayant pas les hormones en feu, déterminée à se faire faire un calinou par un inconnu dans un endroit sombre (j'ai essayé d'être soft). 
Que celles qui se sont déjà fait tripoter par des énergumènes boiteux, baveux et insistants alors que vous leur avez dit "NON", d'une façon plus ou moins polie, lèvent la main.
Oh, comment ça toutes ?

Donc mesdemoiselles, qu'on se rassure, ici, ce n'était pas le cas. Évidemment, on ne va pas leur en vouloir de tenter une approche, mais si tu leur fais signe que non, tu n'es pas intéressée par un frotti-frotta ou un quelconque attouchement, ils te répondent "ok" et, soit s'en vont pour chercher une demoiselle-hormones-en-feu soit te tapent la conversation poliment (Exactement.) et participent à tes mouvements de danse ridicules comme elle, (parce que la canne à pêche, ça fait toujours rire les gens, surtout que j'ai pêché Fanny du coup)
De même pour les compliments. C'est évidemment toujours plaisant de recevoir un compliment. Démonstration d'un cas très fréquent...

FRANCE : "t'es bonne, tu baises ?" -se colle à toi-
ENGLAND : "you're beautiful" "thanks" "you're welcome !" -s'en va-

 Je pense que cet exemple parle de lui-même.

Conclusion : nous avons passé la soirée à danser aussi ridiculement que possible parfois, à faire du yaourt sur Don't Stop Believing avec des australiens (qui eux ne faisaient pas du yaourt), on a explosé le genou de Fanny, mais on est rentrées en disant "c'était vachement biiiiiien"

Voilà !
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dimanche 21 octobre 2012

London Calling

Salut à vous, moultitude de lecteurs assidus !

Je vous rassure, elle est pas tout le temps comme ça
Speaking of the devil, je ne suis moi-même pas assidue, c'est un peu craignos. Pour ma défense, c'est juste parce que j'ai repris ma route et j'ai retraversé la Manche.
Mais cette fois-ci, je ne suis pas seule, j'ai une nouvelle wingwoman (sans oublier l'ancienne, n'est-ce pas Mathilde ? ;) ) qui était déjà là depuis un moment, mais qui est encore plus là maintenant sachant que je partage ma chambre avec elle actuellement, et elle répond au doux nom de Fanny. Ce qui fait que j'ai un peu l'impression d'avoir le syndrome de Tourette quand je hurle l'appelle dans un endroit publique. (NDLR : Pour ceux qui ne le savent pas, "fanny" chez les anglais, c'est "vagin". Voilà, c'est dit.)

Nous voici donc parties, les yeux embués et le ventre noué par l'excitation (et un peu la trouille aussi) le 18 Octobre 2012, à la (re)conquête de Londres.

Autant vous dire que rechercher un appart à distance a été aussi casse-nouille que la première fois. Heureusement, la chance nous a suivie (encore une fois. Même plus que la première fois, sachant que mon ancien proprio était juste complétement taré légèrement pointilleux.) car la première visite fut la bonne ! Nous sommes donc dans une petite maison avec 3 autres personnes (bientôt deux, car j'attends que ma chambre se libère) dans un quartier tout mignon tout choupinou à Wood Green (minute google maps -nord de Londres, zone 3, mais proche du centre en métro-fin de la minute google maps)
Bon, ça ne veut pas dire qu'on s'est pas tapé les visites craignos non plus, nous avons quand même visité deux autres apparts, senteur curry/cigarette dans quartiers pourris. Autant vous dire qu'on a pas hésité longtemps sur l'occas' de la première visite, deux jours après on déménageait. Dans une chambre venant tout juste d'être repeinte, ainsi brûlant 1/3 de nos neurones par l'odeur poignante de la peinture. 3 jours après cette cure, on se met toujours à rigoler pour rien et on rigole encore plus quand on réalise qu'on rigole pour rien. C'est dire le niveau. (J'organise d'ailleurs prochainement une quête à la mémoire de nos neurones perdus. Amen.)

Voici donc les premières péripéties de nos aventures. Fanny la somnambule ne m'a pas encore zigouillé dans son sommeil, même si elle ronfle et moi aussi  , bientôt on sera séparées (enfin, j'irai pas bien loin, j'irai dans la chambre d'en face), ce qui veut dire....

BATAILLE DE POLOCHONS SURPRISE ! YOUHOU !




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mardi 25 septembre 2012

Is that a Moose ?

Hi-dily hey ! 

Ne pas écrire d'article depuis le 17 Août, non mais quelle honte, mes 4 lecteurs doivent être déçus ! 
Pas si vite Simone, il faut dire que j'ai pas mal bougé ces derniers temps. 
Entre un déménagement, des voyages en trains, un voyage au Canada, une retraite en Dordogne, je sais pas de quoi vous parler tiens. 

Allez soyons fous, focalisons sur... le Canada

Je suis donc partie une dizaine de jours du côté de Toronto rendre visite à un Canadien pur jus (rencontré à Londres, rappelez vous de cet article). 

Comme je ne me sens pas dans le mode d'écrire des paragraphes de manière harmonieuse, je vais faire la méthode barbare : les TIRETS (Outch.)

- J'ai passé mes 8 premières heures d'avion à manger et regarder des films crétins. A me dire aussi que "tiens, je suis au dessus de l'Atlantique là. Si l'avion tombe soudainement en panne, je meurs noyée, chouette !" suivi d'un "ptéte qu'on flottera en fait. Non? non."

-J'ai eu le pire moment de stress de ma vie à la douane américaine suite à mon escale à Philadelphie grâce à un charmant monsieur devant moi qui se présente aux américains mains dans les poches, sans papiers. (dois-je aussi préciser que ce môsieur venait d'un pays d'Asie où les gens n'ont pas les yeux bridés et qu'on approchait du 11 septembre ? Ironie du sort.). Il me restait donc exactement 17 minutes pour passer la douane, les contrôles, et chopper mon avion à l'autre bout d'un aéroport que je ne connaissais ni d’Ève ni des dents. J'ai eu d'ailleurs ce moment de doute en me disant "suis-je la seule à aller à Toronto nom d'une mite ?" quand soudain, Il apparu. 
Non pas Dieu, mais mon voisin de rayons X Canadien que j'ai pu suivre à la trace dans cette aéroport de fou. D'ailleurs, je peux dire que OUI, j'ai couru pieds nus (pourquoi fallait-il que j'enlève mes chaussures-sandalettes-montreuse de doigts de pieds à multiples brides pour les rayons X ?!) dans l'aéroport de Philadelphie.

-J'ai réussi à chopper mon avion à 2 minutes prés, en jettant mon passeport à la dame, et en me cognant sévèrement la tête contre les portes-bagages. D'ailleurs les gens ont du se demander qui était donc cette crétine qui fonce tête la première là-dedans et qui sourit toujours.

-J'ai failli faire un câlin à mon voisin d'avion pour lui dire "hey, I MADE IT !" et de réclamer un High Five et je me suis dis que ce serait peut-être pas approprié.

-Je suis arrivée à Toronto avec un sourire qui dépasse la raison, j'ai sauté sur mon copain Canadien en me retenant de hurler "AAAAH BORDEL ENFIN SORTIE DE CES AVIONS"

-Le décalage horaire (6h en arrière mes amis) m'a frappé comme on frappe quelqu'un avec une escalope crue.

-J'ai passé ma première journée à Toronto le nez en l'air (heureusement que j'avais pas la bouche ouverte tiens.) avec Patrick me guidant comme une vieille mamie estropiée. Il faut dire que ces immeubles de 60 étages, excuse moi, mais j'en vois pas souvent. Quelle idée de construire des trucs pareils aussi. 
Comment tu fais si y a le feu ?

-J'ai fait un cinéma drive-in, soit un cinéma où tu es dans ta voiture, avec EN PLUS Joseph Gordon-Levitt dans le film. Double moment de folie.

-J'ai méga la classe car j'ai été invitée à diner en haut de la tour CN ("tu crois que si on prend qu'un verre d'eau ça le fait quand même ?") avec un fou rire de 20 minutes (j'ai des abdos cachés tiens) suite aux yeux brillants et la voix de Patrick disant "WOW THAT'S AWESOME !" en ajoutant "THAT WAS LOUD. SORRY." face à la famille de japonais s'étant stoppé de respirer devant cette réaction soudaine d'un local.
Le moment où Patrick s'est dit qu'il allait peut-être vendre un rein.

-Je me suis fait péter le bide avec une invasion de burgers de taré. (il n'y a finalement pas grand chose à développer sur ce point, hormis les 135 kilos que j'ai du prendre par bouchées.)

Contre toutes attentes, c'était avant mes 135 kilos

 -J'ai interrogé Patrick d'un innocent "c'est quelle mer ça ?" et j'ai été forcé de constater que c'est pas une mer, c'est un lac.

-J'ai vu Blue Moutain, et ainsi créée mon propre Fear Factor (oui, j'ai le vertige ça va hein) dans le téléphérique. Regardez comme j'ai l'air de bien m'en sortir, comme j'ai l'air d'être sûre de moi. Personne ne se doute qu'à l'intérieur mon estomac est de la taille d'un petit pois et que je m'agrippe à la rambarde comme une détraquée du bocal hein ? 

Je gère la fougère.
-On a formé un duo de folie dans la voiture, lui dans un anglais parfait, moi dans une langue inconnue supposée être de l'anglais. J'ai ainsi massacré Nickelback (j'assume), Three Days Grace, Sum 41 et mes chansons de biatchs-qui-non-sont-pas-à-moi. Ils ont tous fait faillite.

ça c'était avant que Patrick n'apprenne que j'aime Nickelback.



-J'ai vu les chutes du Niagara. L'image parle d'elle-même.


Claque dans ta face par Mother Nature tiens.
-J'ai assisté à un match de base-ball où j'ai presque rien compris, avec j'avais la casquette des Blue Jays enfoncée sur le crâne du début à la fin, mais j'ai compris que le principal (d'ailleurs les photos sont ) c'est de faire la vague au bon moment, de boire de la bière et d'hurler quand les autres hurlent (tu peux d'ailleurs hurler MASHED POTATOES.)

J'ai quand même été triste de ne pas passer sur l'écran géant. Mon petit coeur ne s'en est pas encore remis.

J'assume la débilité.

 -Le tiret de la fin : j'ai fait un bowling ("Jubibear" représente), j'ai assisté à un barbecue, j'ai (presque) battu Patrick sur le hockey sur table,  j'ai gouté un nombre de bière impressionnant et surtout...

...j'ai rencontré des gens adorables.





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vendredi 17 août 2012

Promis, après j'arrête de faire des articles philosophiques sur la vie et je retourne à mes sujets crétins

"T'as toujours le choix"

Merci Juliette R., qui m'a lancé cette phrase anodine sur mon canapé un soir de déprime, entre deux gorgés de jus d'ananas. Tu ne sais pas ce qu'à fait cette phrase dans mon esprit et j'ai voulu faire partager son effet à une autre demoiselle, en déprime aussi. Donc merci. 

Oui parce que voyez-vous, je suis toujours dans ma phase de transition. Impossibilité de quitter cette vie avant un petit moment (standardiste oblige) et donc condamnée chaque jour, chaque nuit (oui, ça c'est le pire.) à faire face à ton "ancienne" vie, alors que tu lui tournerais bien le dos à tout ce bordel et que tu zieutes avec des jumelles, l'horizon. Malheureusement, pour le moment, I'm stuck. C'est un peu comme si t'étais en équilibre sur la page que tu étais en train de tourner. C'est moche. 
Mais quel est le rapport avec cette phrase tellement simple qu'on la zappe ?
Et bien mon enfant, cette phrase est le catalyseur de mes moments de flippe.

Quand on est en face de changement, on est pris parfois de moments de flippe qui t'agrippent au point que tu ais juste envie de retourner (ou de rester ça marche aussi) dans ton ancienne vie, parce que c'est tellement familier et confortable et que ça fait pas pleurer (du moins pas TOUT le temps) et que t'as des souvenirs à paillettes dedans. C'est fou ça d'ailleurs. Genre tu prends une décision difficile, tu sais que c'est la bonne, mais tu peux pas t'empêcher de vouloir faire demi-tour au bout d'un moment (bouuuuh l'inconnu fait peur).

C'est là que le catalyseur rentre en scène. Ma catalyseuse (exactement) est donc cette phrase, qui me remet sur les rails en me disant que toute façon, même si je me plante, ben y a rien qui m'empêchera de rentrer. Évidemment, je ne retrouverais pas la vie d'avant en totalité (ben oui, les souvenirs paillettes n'y sont plus.), mais grosso merdo, l'idée est là.

La catalyseuse permets aussi de mettre un slip rose à fleur au gros môssieur qui fait peur qui s'appelle Inconnu (admirez la personnification) ou de l'imaginer en train de danser le disco dans un costume à paillettes (qu'est ce que j'ai avec les paillettes aujourd'hui) ET franges. Ah ouais, toute suite, il fait moins peur le type.

ceci n'a aucun rapport, mais ça dédramatise
Attention, je ne dis pas que l'Inconnu est un facile (enfin voyons, je ne mange pas de ce pain là) et il faudrait d'ailleurs être con pour sauter dans le vide sans élastique. (Pour expliquer ma métaphore, sachez un minimum où vous mettez les pieds quand même. Réfléchir et découvrir, pas partir suite à une impulsion.) 
Encore une fois, attention petit malin ! Ça ne veut pas dire que les moindres petits détails qu'on a pas l'habitude de faire (démarches administratives pour partir à l'étranger notamment, oui je vise quelqu'un(e) en particulier)) doivent nous servir d'excuses pour nous empêcher de naviguer voile tendue (est-ce que cela veut vraiment dire quelque chose ?). C'est d'ailleurs pour ça qu'on les appelle des détails.Parce qu'au fond, on s'en fout un peu. D'autres y sont passés avant toi, et y'en aura après toi.

Alors, comme on l'a fait avec moi, je partaaage (oui, j'ai utilisé un ton très noble pour écrire ça)  ma catalyseuse. Je sais pas ce que j'aurai fait sans elle.
Enfin si, en fait je sais. J'avancerais à reculons.


Bilan : t'en bave, tu pleures, t'as peur, mais au final, quand t'auras bien grimpé ces barreaux, qui glissent pas tant que ça soit dit en passant, tu te diras : heureusement que j'l'ai fait. Et surtout, ton pire obstacle, c'est toi-même.



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lundi 13 août 2012

"C'est la vie" est une phrase normalement à la con, mais là c'est positif.

Hey ! Aujourd'hui j'ai décidé de faire un petit article mi-nostalgique-mi-monde-de-poney sur ces petites choses de la vie qu'on oublie un peu trop souvent à mon goût. 

Hier j'ai photographié le mariage de mon frère. L'avantage quand on est photographe de mariage, c'est que dans l'église, on se balade un peu partout. (on a pas l'obligation de chanter et d'écouter tout le blabla non plus) 

Bref, je me suis donc retrouvée, entre deux clic-clac-kodak, face à cet éventail de visages de personnes de ma famille, d'autres moins de ma famille mais qui le sont finalement devenus plus ou moins. Puis la nostalgie m'a frappé à coups de battes et j'ai repensé à nous, il y a 10 ans.
A mon frère en premier qui pour moi restera toujours l'adolescent de 14 ans en pyjama le dimanche matin jouant à la Dreamcast. Et le voilà, se tenant devant l'autel avec celle qu'il a choisi. Vient ma grande sœur, qui restera la jeune femme partie faire des études hyper importantes en Allemagne dont j'étais incapable d'expliquer à l'époque ("elle fait quoi ta soeur ?" "elle est intelligente ma soeur, voilà."). La voilà maintenant mariée, avec un bambin et en attente du deuxième. Mes parents, oncles, tantes, cousins, cousines ont fait de même, ils ont grimpé les barreaux des échelles qu'on leur a tendu
Voir tous ces visages émus et souriants, avec leurs moitiés, leurs enfants, ce qu'ils ont vécu de bien ou moins bien, ça m'a fait des petits papillons dans l'estomac et des petits yeux embués. Des naissances, des départs, des boulots, maisons, voyages... Et encore tellement de chose à vivre.

Tout ce que je peux dire c'est : Time flies, man. Time flies. Soyez juste heureux.

PS : Stéphane si tu lis ça (je sais que j'ai au moins une lectrice assidue -merci maman), sache que j'étais fière comme un pou (étrange expression) de te voir tout beau comme ça. J'ai pas pleuré, mais c'est juste parce que maman a causé une pénurie de kleenex.


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vendredi 3 août 2012

Eternelle pessimiste

Aujourd'hui, et depuis toujours, j'appartiens à la catégorie de ceux qui se disent constamment : "toute façon, on est toujours tout seul quoi qu'on fasse et où qu'on aille." , ce qui en soit, pas négatif, juste réaliste, admettez-le, mais attention à ne pas faire comme moi -c'est-à-dire tomber dans l'extrême- en ponctuant cette phrase 90 % du temps par "allez tous mourir, toute façon j'fais mieux toute seule". Peur de dépendre de quelqu'un ? Peur de se faire abandonner ? Peur d .. gnagnagna, un psy pourrait se faire une petite fortune sans doute. Si j'avais une fortune. Passons.

Aujourd'hui, et depuis trois jours, je me prends une claque dans la figure. Je suis dans ce qu'on appelle une mauvaise passe. A traduire, une passe pas très funky qui fait pleurer. Bref, ça fait mal. Au début, on se dit "personne saura rien, je vais m'enfermer dans un placard pour pleurer dans le noir toute seule, ça va passer.". Après on se rend compte que finalement, parler à quelqu'un c'est bien aussi. Et là double claque. Je suis toute émue de voir qu'en fait, j'ai plein de gens, que je trouvais déjà formidable, le sont encore plus maintenant. Des amies déterminées à pas me laisser pourrir dans mon coin. Qui t'écoutent TOUT le temps, répéter les MÊMES choses -bah oui, quand on est triste, on ressasse- sans te dire de la fermer parce que franchement tu gaves là. Qui cherchent des solutions à tes problèmes. Qui sont prête à faire 50 bornes à 21h juste pour te remonter le moral.

Pourquoi je me mets à faire un article sentimental comme ça, alors que j'essaye d'écrire sur des trucs funky normalement ? Parce que je pense qu'on ne remercie pas assez ces personnes qui vous entourent. On a même tendance à croire que c'est acquis d'avoir une oreille attentive pour raconter nos malheurs. Pour en avoir vu défiler (oui, écoute mamie Juliette petit effronté), non ce n'est pas acquis.

Merci. (et compte sur moi pour écouter tes futurs malheurs aussi)
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lundi 30 juillet 2012

Etre standardiste c'est pratique, tu peux bloguer quand t'as rien à faire

Ça y est, c'est officiel. J'essayais de repousser l'échéance le plus loin possible, mais ça m'a rattrapée.

La ilfautquejereparte aiguë

Ceux qui l'ont déjà eu savent ce que c'est. Je me permets même d'effectuer un high five avec un clin d’œil avec eux qui dit "je suis avec toi mec !"
Sinon, pour ceux pour qui ce n'est jamais arrivé voici comment ça se traduit :

- Les jambes qui tressautent quand on est trop longtemps assis sur une chaise (ce qui arrive, je vous l'accorde, chez 98% des gens un tant soit peu dynamique qui restent inactif pendant trop longtemps, ça ne donne pas forcément le premier symptôme de ce virus)
- On se mets en tête d'essayer des choses nouvelles genre "trop biiien un cours de macramé, mais j'ai jamais fait de macramé ! C'est Gé-ni-al ! AH, ya poterie aussi ?! Mais c'est l'extaaaaaase"
- On boit les paroles de tous ceux qui discutent de voyage, qui reviennent de voyages, qui parlent de partir alors qu'avant, c'est pas qu'on en avait rien à carrer (quand même, on est bien élevés) mais ça rentrait poliment par un oreille pour sortir par l'autre. Maintenant, j'ai l'impression que je suis devant un Messie ou devant quelqu'un qui me dit qu'Asos a décidé de donner des vêtements chers à tout le monde. Bref, c'est limite être toxicomane des histoires des autres.
- On est victime de l'apocalypse sentimentale, c'est-à-dire : un gros bordel émotionnel.Telle une surdose d'hormones, elle vous fait passer du rire au "tiens, je vais faire la gueule pour rien". On fait chier les autres, on répond même des "MAIS RIEN" aux "qu'est ce qui va pas ?". En gros, on devient cons.
- On se surprend à flirter avec Google Images, juste histoire de se gaver d'image d'endroits où on ira peut-être pas, mais quand même au cas où.
- Enfin, le stade avancé de cette maladie, curable uniquement par l'achat d'un billet d'avion/train/Bus/tapis volant, c'est quand on regarde même des petites annonces dans la ville ou le pays où on est absolument PAS en ce moment.

Pour conclure, bonne chance à ceux qui, comme moi, sont victime de la ilfautquejereparte aiguë et leur souhaite un bon rétablissement. Pour ceux qui ont échappé à ce fléau, je vous souhaite de l'attraper un peu quand même, parce que, quand on part, c'est quand même vachement bien.

Bonne vacance à tous, bande de chanceux !


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vendredi 13 juillet 2012

Salut, j'ai la haine contre l'humanité ! *sourire*

Qu'on soit bien d'accord, je ne me suis jamais considérée comme méga canon de la mort à faire retourner les têtes dans la rue.
Comme 98% des filles, j'ai eu ma période pleine de complexes à 14 ans.
Comme 85% des jeunes femmes, je suis plutôt dans l'optique de vivre avec moi-même parce que toute façon j'ai pas vraiment le choix. A traduire, je passe pas ma vie devant les miroirs, mais je n'en suis pas à pleurer dés que j'en croise un ; disons que mon reflet et moi, on cohabite. Bref, je m'estime comme une jeune fille/femme/whatever normale.

Parce contre, là à cet instant précis, j'ai méga la haine. Je viens de finir la phase coup de blues (vous savez, celle qui précède toujours les coups de haine) et donc j'entame sa copine. Et du coup, j'ai décidé de vous en faire profiter un peu, parce que voilà, ça me calme les nerfs et ça m'évite d'aller piocher dans ma réserve d'Oréo en bougonnant "toutfaçonc'esttousdescons". (en fait, je l'ai déjà fait et j'ai plus faim, mais ça on ne le dira pas.)

Pourquoi j'ai donc méga la haine ?
Comme 99% des jeunes femmes habitant sur Paris (j'ai voulu mettre 100%, mais il y a toujours 1% de doute), j'ai du faire face plusieurs fois à l'espèce crétinus débilus, also known as, le Gros Porc.

Exemple du Gros Porc - Googleestmonami.
Le Gros Porc (GP pour les intimes) c'est celui qui ne vous regarde pas, mais vous reluquent dans la rue, dans le métro (il y a d'ailleurs une forte concentration de GP dans le métro si vous voulez mon avis) et autres lieux publics. Le GP est donc le reluqueur, mais qui en plus se pense discret.

Le GP commence la plupart du temps par vos seins. Voilà, il faut le dire, il doit y avoir des aimants entre nos poitrines et ses yeux parce que PAF, ça accroche (je tiens à préciser que j'ai une pensée pour ces jeunes filles bien construites à ce niveau là, ça doit être encore plus invivable pour elles que pour moi, car on a oublié de me construire dans ce coin là pour ma part. Du moins, on a pas fini les travaux. Passons.).
Le GP continue sa route vers votre visage ensuite, puis redescend vers vos jambes. Puis ensuite remonte. Puis reste fixe. Puis, il essaye de capter votre regard histoire de dire "tu devrais être flattée que j'te trouve baisable petite coquine".
Par la suite, si vous avez le malheur d'être au goût de ce type, vous allez passer le reste de votre trajet mal-à-l'aise, à regarder par terre et à vous demander si tout compte fait vous n'allez pas descendre 12 stations avant, car la marche c'est bien aussi. Parce que oui, le GP a malheureusement une bouche, et vous pouvez parier qu'il va l'ouvrir pour vous. (j'ai l'arme fatale contre ça : le casque. Même sans batterie ou pas branché. Et je fais la gueule. Normalement ça marche.).

J'ai donc la haine contre l'humanité car j'en ai ma claque de me sentir comme un bout de viande dés que je sors de chez moi. J'ai la haine contre l'humanité car ça me fout le cafard de voir qu'à un entretien d'embauche dans une boite classe en veux-tu en voilà, on passe plus de temps à reluquer mes seins qu'à me parler de mon parcours. J'ai encore plus la haine quand je rentre chez moi d'une humeur massacrante, prête à sauter à la gorge de n'importe qui et de me défouler dessus en disant que, justement, j'ai la haine contre l'humanité.

Je me demande constamment si il y a juste une concentration de cons sur Paris où si c'est partout pareil ? J'ai toujours travaillé dans un environnement d'hommes, et j'ai toujours eu droit à des boutades plus ou moins lourdes, étant la plus jeune des services où j'ai bossé, sauf pendant mes 4 mois sur Londres.
Certains me diront que, sans doute, je n'ai rien vu.
Et effectivement, je n'ai rien vu. Je n'ai surtout rien vu de semblable. 


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mardi 3 juillet 2012

Aujourd'hui, j'ai passé la serpillière et j'ai été ravie.

Je n'ai pas écrit ici depuis un moment, à force de procrastiner.
Bref, me voici, toujours sur Paris. J'ai eu le temps de passer à travers différentes péripéties, que ce soit mon opération de dents de sagesse, qui m'a juste mise KO pendant une semaine, ou divers entretiens.
Honnêtement, j'ai bien cru que j'allais mourir à la suite de cette opération. Je prie le ciel sincèrement pour ne jamais retourner à l'hopital de ma vie. L'anesthésie genre GHB, très peu pour moi. (Je passe les détails sur les lèvres et le menton endormis, suivi des joues de hamster magnifique que tant ont connu.)

J'ai eu aussi le temps de beaucoup réfléchir (pas le choix quand on est pas sortable et que la moindre activité de plus de 13 minutes te fout la tête en vrac pendant une semaine). J'ai eu les hormones qui ont fait du n'importe quoi genre sourie et pleure en même temps. Prétend que ça va. Ne pas sortir un mot. Se morfondre plus ou moins. J'ai un manque grandissant de Londres, je l'avoue.
Cependant, il me suffit de passer la porte de chez moi, et de voir le visage de mon amoureux pour m'illuminer un coup. Je me suis toujours jurée de ne pas prendre de grosses décisions pour un homme et me voilà en train de me dire qu'il est ma seule raison de rester ici. Telle est prise qui croyait prendre.

En contre-partie, parce que la nature n'est pas très tendre avec moi parfois, il suffit que je me retrouve dans un RER blindé qui plante, parce que ça plante 1 fois sur 2 un RER, pour avoir envie de pleurer. Il suffit que je vois une pauvre tâche en train de me baver littéralement dessus parce que, oh malheur, j'ai eu la prétention de mettre une jupe, pour me hurler intérieurement que, décidément, je suis entourée de tâches. Il suffit aussi que j'entende une chanson qui passait sans cesse à la radio dans mon petit bureau chez mon ancien patron pour que je me fasse un flash-back mental.

Ce sentiment de chaleur intérieure me manque. Cette sensation d'être constamment heureuse me manque. J'ai l'impression d'être trop vieille pour ceux de mon âge et trop jeune pour les plus vieux. J'ai l'impression de mener une vie en parallèle des autres. De ne pas être dans le moule. Ça pourrait me réjouir, mais ça ne le fait pas.

Se sentir décalée n'est pas plaisant finalement. Il l'est seulement quand je me retrouve dans les bras de celui que j'aime. Parce qu'on est vachement bien quand on est décalés à deux.

Oui, je vous étale mon amoureux parfait qui me donne des paillettes plein les noeils sans aucun scrupule.

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vendredi 18 mai 2012

On a testé pour vous : revenir à Paris

J'ai honte, ça fait déjà plus de deux semaines que moi et mes classmates avons franchis la frontière française. Certains sont revenus avec la patate, d'autres moins. Mais au final, je pense qu'on est tous passé par la phase "COUPDEBLUUUES".

A droite, c'est tout Kadia. Moi je suis sage.
Le coup de blues de retour, c'est un peu comme si tu étais une boule (ahah) qu'on essayait de passer dans un trou (ahah) carré. C'est comme arriver dans ton ancienne vie, maison, cercle d'amis et te sentir complétement, mais alors complétement à côté de la plaque. Pour ma part, j'avais juste envie de me recroqueviller dans un placard fermé à double tour en me disant que c'était qu'un mauvais moment à passer avant de me réveiller. Mais j'ai pas de placard assez grand. Du coup, j'ai fait comme tout le monde : j'ai fais face comme je pouvais.

Déjà, première phrase entendue en France a été un mélodieux : "vazipassemoitéclopes'culé". Première senteur de la gare du Nord : l'urine (YUMEE!). Le tout sous la pluie (bon, je vous l'accorde, je reviens pas des Caraïbes, donc la pluie, je connais.). Arrivée dans mon appartement, j'ai eu l'impression que les murs s'agrandissaient à vue d’œil.
J'ai retrouvé les automatismes de ma maison très vite. Interrupteurs, trucs et astuces pour ouvrir les portes, les emplacement des choses, le tout de façon très mécanique. Étrangement, ça a été chez moi pendant plus d'un an, environnement que je chérissais, et d'un coup je ne me sentais pas chez moi.
Reprendre le volant a été à la fois jouissif et plus qu'étrange. Merde, vous conduisez à droite quoi, bande de fous !
Refaire le chemin jusqu'à la fac, franchir le parking, retrouver les salles, recommencer quelques cours, croiser des visages familiers, ça s'est passé comme un tourbillon.


Honnêtement, je ne sais pas si je suis sortie de ce coup de blues. Le décalage est toujours là, je pense qu'il persistera pendant un moment. Je sais juste que je profite des miens, jusqu'à ce que repartir me démange trop. On part une première fois, et on a cette soif de recommencer. Le tout très très vite.

(PS : la vache, il est trop pas funky cet article ! Bouhouh.)
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samedi 21 avril 2012

On a testé pour vous : la semaine avant de repartir


 J-8 avant notre retour dans notre home sweet home français. Avant de faire face avec le destin : rester, revenir, les deux, s'exiler en Slovénie élever des lamas. Ça on y réfléchira après parce que pour ma part, c'est l'heure de se préparer psychologiquement parce que :

ça c'est un exemple du sourire d'attardée
-First of all, mon boulot est absolument génial. Même si j'ai déjà enchainé 17h en une journée, je ne sais pas comment,  je suis repartie fatiguée, mais avec le sourire. Version française, je me serais plaint 1426 fois en 3 minutes et je serais repartie en bougonnant contre l'inhumanité et l'esclavage. Il n'y a pas un jour où je n'ai pas souri comme une attardée au boulot, que ce soit suite à une tâche accomplie avec brio (miracle), mon collègue qui se mets à danser dans le bureau ou mon autre collègue qui hurle des insultes en français maladroit sans savoir de quoi il parle.

-Secundo,  j'ai des colloques merveilleuses, et les quitter va me déchirer le cœur. On rit, on mange n'importe quoi, on squatte les chambres des unes et des autres, on complote contre notre proprio, j'ai 14 ans d'écart avec la première colloque et ça se voit terriblement pas. On hurle sur Nirvana, on fait des chorés improvisées et on parle 4 langues. Enfin on essaye. Grâce à elles, je sais maintenant jurer en espagnol et italien (je peux écrire dans mon CV que je compte à mon actif 4 langues pour dire "putain de merde" et "connard"? )

Mes colloques merveilleuses qui nous font un remake de la Santa Semana dans la rue, à minuit, à l'aide de saladiers.

-Tertio, désolé compatriotes français, mais ici ILS SONT JUSTE MEGA GENTIL DE LA MORT quoi ! Même quelqu'un que tu connais pas va te répondre le plus aimablement du monde ! Je suis allée à l'équivalent Pôle Emploi anglais, au début je me suis dit "ok c'est la même chose, c'est moche et blindé" sauf que non ! Tu attends 15 minutes (j'en suis encore émue), et les gens SOURIENT ! Et la cerise sur le gâteau, après avoir eu un "votre courrier arrivera dans deux semaines max", j'ai eu la bonne surprise de voir arriver cette fameuse lettre deux jours après mon rendez-vous. Qui dans l'assemblée a déjà eu ce coup-là avec le Pôle Emploi franchement ? Maintenant dés que je croise une personne peu aimable (soit 2 fois en 4 mois), j'ai un sacré choc ! Je pense que Paris va avoir ma peau d'ici une semaine.

-Quatrièmement ( je sèche sur les -io), la mal-bouffe c'est pas cher, Primark c'est la vie. Tu peux donc grossir et t'habiller funky en même temps.

Bon après, je ne vis pas chez les Bisounours non plus. Je ne vais pas épiloguer sur le manque grandissant que j'ai de mes proches, parce que je vais me foutre le cafard. Je vais plutôt dire que j'ai eu des journées plus ou moins merdiques, j'ai un proprio complètement taré que je suis raviiie de quitter, j'ai une envie folle de conduire (oui, silly me), de retrouver notre appartement tout chou français et de comprendre absolument tout le monde dans les transports en communs ou tout autre lieux publics. ET DE MANGER JAPONAIS POUR PAS CHER. 


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lundi 9 avril 2012

On a testé pour vous : Brighton

W-3 before going back home : let's go to Brighton

Ne soyez pas jalouses, c'est une relation très ouverte
Bon, il nous reste 3 semaines à passer chez les anglais en tant que stagiaire en Leonardo. Voulant voir du pays, après avoir vu Eastbourne, j'ai décidé d'aller faire un tour chez Quentin à Brighton. Avec ma coloc, son ami, Kadia, son amie et Bruno. (SHAME on those ones who didn't want to come because it was supposed to be a shitty day.)

Ce que nous disent la gente anglaise de Londres avant de partir du Brighton se résume à ça :
"HA MAIS TU VAS VOIR C'EST TROP BIEEEEEEEEEN". Ce qui n'a évidemment pas diminué l'envie de visiter cette ville, malgré la météo qui nous annonçait un temps bien anglais-merdique comme il faut. C'est donc armés de parapluies, triple écharpes et gants que nous avons bravé la tempête qui n'a finalement pas eu lieu.



Et effectivement les gars, les anglais ont raison, Brighton c'est méga-chouette, même quand il fait moche


Déjà, tu passes d'une atmosphère à l'autre. Tu as un centre-ville blindé de ruelles en labyrinthe qui débordent de coffee-shop tous plus mignon les uns que les autres. Tu as la jetée, célèbre Brighton Pier, avec stands de mal-bouffe, attractions en tout genre. Ensuite, libre à toi d'aller flâner sur le bord de mer où de faire comme nous, c'est-à-dire aller tester un pub bien anglais comme il faut parce qu'on a eu 30 secondes de micro-pluie, qui ont suffit à rendre Bruno heureux de pouvoir utiliser son parapluie. 


Et là figure toi que nous avons vécue une expérience qui m'aurait fait me tirer une balle dans la tête en France et qui ici était aussi intéressante et drôle que regarder des singes dans un zoo. Imaginez un endroit sombre, chaud, blindé de bières, dont la gente féminine représentent peut-être 3% où on entend des "OOOOAAAAAAAAAAAHHHHH" à faire trembler le sol jusqu'en Ecosse ?
Non, ce n'est pas une grotte de la Préhistoire avec de la bière en plus, mais bien un pub anglais, pendant un match de foot, anglais, rempli...d'anglais.

ça, c'était avant que mes yeux brûlent
Mes yeux piquent encore suite à la vision d'une paire de fesses absolument immondes devant notre nez (ou presque) au moins 5 fois de suite (non mais sérieusement, je pensais vraiment pas qu'un être humain pouvait se dire "hey les mecs, je retire tout mes fringues dés que ya un but quoi!"), c'est d'ailleurs dans ces moments là que tu remercies le ciel d'être DERRIÈRE cette personne et non pas DEVANT si c'est pour voir merguez-pois-chiches danser la samba et rendre ainsi ta bière. Amen.
Mes oreilles saignent encore suite au nombre incalculables de "FUCK OOOOOOOOOFF" ou "SHIIIIIIIT" mélodieux qui ont raisonné dans cette salle.

Hello Quentin
Bon, on a l'impression que je me plains, mais j'ai vachement rigolé en fait. J'avais jamais assisté à ça, et j'avoue que, moi qui hésitais à prendre mon appareil photo le matin même, ma journée de touriste s'est transformé en reportage sur les supporters de foot. D'ailleurs les photos sont .


 Pour résumé, après deux parties de baby-foot où les filles ont éclatés les mecs (MERCI), une partie de billard où je crois qu'il y a pas vraiment eu de gagnants, 150 photos, un mélange d'italien/anglais/français improvisé, un burger et une heure de train, c'est avec le sourire que nous avons retrouvé nos lits Londoniens (ou Eastbourniens) tard le soir.
La Dream team



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mercredi 21 mars 2012

Je publie mon devoir en ligne, minute culture !


Par une journée ensoleillée, je me suis baladée dans un musée Londonien qui m’était encore inconnu et qui maintenant s’avère etre mon musée préféré. Déjà par une architecture magnifique, et aussi car le Victoria and Albert Museum regorge de merveilles, que ce soit sur le plan sculptural ou photographique. 
Il est rare de trouver une section photographique aussi enrichissante , avec divers auteurs plus ou moins connus rassemblés. C'est un peu Noël avant l'heure quoi.
J’ai à peine mis un pied dans la salle dédiée à la photo (duuure à trouver d’ailleurs, ce qui est fort dommage) que j’ai reconnu au moins 3 photos à vue de nez. (Si tu lis ça ancien professeur d’histoire de l’art dont le nom m’échappe méchamment maintenant -la vieillesse me prend- j’ai pensé à toi tout le temps de ma balade, fière comme un pou de pouvoir instruire ma wingwoman du jour) (Suis-je bête, toutes mes plus plates excuses P-O Gayet, j'ai vraiment honte. Tout compte fait, j'espère que tu ne liras pas ça)
Revenons a nos moutons, c’est une analyse d’oeuvre après tout. 
J’ai donc parcouru la salle les yeux pleins de paillettes quand je me suis arrêtée devant une image que je ne connaissais pas : Study from Life de Lady Hawarden.


Ce nom me semblant purement inconnu, je me suis dis que c’était d’autant plus une bonne raison pour lire le petit blabla en dessous. On apprend donc que Lady Hawarden, aka Clementina Elphinstone Fleeming, a été la première femme reconnue photographe en Grande-Bretagne.
Mère de 5 enfants, principalement des filles, elle créée des mise-en-scénes, légérement stéréotypées, en faisant poser des filles dans des robes de princesse dans sa merveilleuse maison de South Kensington. Elle utilisait la lumière naturelle, qu’elle faisait réfléchir a l’aide de miroirs.


Pourquoi je me suis arrêtée sur cette photo et cette description m’a fait d’autant plus chaud au cœur me direz-vous ? 
Je n’aurais pas la prétention de dire qu’elle me faisait penser a moi, jeune photographe, mais un peu quand même. 
De façon moins nombriliste, je dirais que je me suis reconnue dans ces compositions. Je soupçonne que toi et moi ,Lady Hawarden, ayons la même vision des choses sur un plan photographique. D’ailleurs, si j’étais née en 1822, on se serait sûrement bien entendues. Enfin, je pense que j’aurai été pauvre et dans la rue, contrairement à toi, donc en fait on ne se serait peut-être jamais rencontrées. Passons.
Concernant la composition de cette image, qui illustre parfaitement mon paragraphe ci-dessus, nous sommes en pr
ésence d’une des filles de Clementina (tu permets que je t’appelle par ton petit nom ?), assoupie sur un divan qui baigne dans la lumière naturelle de la fenêtre. 
Ce qui m’a surtout plu dans cette image c’est le miroir qui réfléchit la très jolie position de la jeune fille, double d’un éclairage divin sur le mur du fond.
Il y a un aspect géométrique intéressant qui contraste avec l’atmosphère douce qui s’échappe de la scéne. Si on s'attarde un peu dessus, on remarquera que nous sommes en présence de lignes droites ou obliques alors que la jeune fille endormie est faite de courbes. Et moi, les contrastes comme ça, ce sont des choses qui me plaisent bien. D’ailleurs, j’apprécie aussi la petite touche de courbe du au vase situé a droite (vous l'aviez pas vu celle la hein)

Ce qui est aussi intéressant concernant cette photographe, c'est qu'il existe très peu d'informations sur elle. (oui, je suis comme ça, je choisis d'analyser une œuvre de quelqu'un de presque inconnu. Challenging quoi.)
Plus sérieusement, essayez de la googler, on trouve assez peu de choses concernant sa vie et son travail. Et si Google ne la connait pas, où va le monde, je vous le demande.
Mot de la fin, cette artiste est décédée a 42 ans d'une pneumonie. La Lady présentait une système immunitaire affaibli qui pourrait être due au contact permanent avec les produits chimiques de la photographie. Je persiste a dire qu'il n'y a pas de justice. Pendant que je crache sur l'humanité, voici quelques images de Lady Hawarden. Enjoy !







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