vendredi 24 février 2012

Being an assistant

M+2 in London et J-1 pour le début de ma vingtième année de vie.

Bon déjà, qu'on se le dise, celui qui dit qu'être assistant c'est facile, se lève, prends ses clics et ses claques et part de la salle s'il vous plait. C'est bon ? Good.

Parce que, être un assistant pour un photographe, c'est comme redevenir un enfant qui doit apprendre à marcher. Tu oublies tes yeux, tu prends ceux du photographe. En fait, tu prends tout du photographe. La seule chose que tu gardes ce sont tes jambes et tes bras. Comprenez, il faut porter le matos.

Etre un assistant dans une autre langue que la sienne, c'est vraiment Bagdad. Tu dois connaitre les termes, les sacs de matos, les éclairages. Tout. En 5 minutes, parce que sinon c'est pas drôle.

Tu dois être opérationnelle dés le premier shoot, au risque de voir un autre assistant débarquer derrière toi en soupirant, te prendre la torche des mains, la régler, te la recaler dans les mains, te chopper par les épaules et te placer. Un trépied humain, c'est vachement plus pratique. Que chacun prenne une lampe de 3 kilos et la suspende à bout de bras pendant 10/15 minutes. ON NE FLANCHE PAS, ça bousille la photo ! On se construit un mantra du tonnerre de Zeus avec ça. J'ai d'ailleurs découvert des muscles inexistants chez moi.

Le pire, pour moi, parce que pour le moment, ça se passe bien niveau port du matos et trépied humain, c'est d'essayer de suivre pendant un shoot où la pression est à son comble puissance 3000. On peut te demander de chercher 3 trépieds, de changer 4 lampes, d'ajouter des gélatines, et le tout en même temps, pour au final te dire que tout compte fait, on a pas besoin des trépieds. Mais on te le dit pas ça, tu te ramènes avec tes trépieds avec un sourire du genre "j'ai-compris-ce-qu'on-m'a-dit-du-premier-coup-je-suis-trop-fiere-de-moi" et tu dois déduire qu'ils ont trouvé autre chose pendant que tu les prenais. 

Mine de rien, j'ai gagné des muscles, du vocabulaire, des connaissances. Je suis pas opé sur tout, je suis pas Dieu non plus, faut pas pousser, mais c'est toujours mieux que le début. On y va doucement, mais sûrement.
Le mieux ? J'apprivoise petit à petit mes collègues. De temps en temps, j'arrive même à les faire sourire. Et ça, it makes my day.

Sur ce, il faut que je découvre ce qu'est un "boomer" ou quelque chose comme ça. Donc, je retourne à mes recherches.

xoxo
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mercredi 15 février 2012

Ecrire sur un clavier anglais c'est merveilleux

M+1,5 in London = Quand on fete les 20 ans, en avance, avec tous les copains

Bon, pas tous, on a essayé, on a pas pu. Soit. En attendant, ça ne nous a pas empêcher de sortir et -par miracle- manger japonais.
Oui, c'est effectivement un miracle dans cette ville. A moins de manger a 17h, ou d'avoir tout plein de sous a mettre dans 6 sushis, ce n'est pas possible.
La première fois, alors que j'étais avec mon cher et tendre, on m'a claqué un : "have you booked a table ?"
Ah. Il faut réserver pour un buffet japonais ici ? C'est donc avec le coeur gros, l'estomac vide et en pestant contre l'humanité que nous avons rebroussé chemin.
La deuxième tentative se déroula peu de temps apres, en compagnie de mon autre chère et tendre (quel coeur d’artichaut je suis ma foi, quelle audace d'écrire en rose Barbie) Mathilde. Et la, autre claque. Le restau-pas-cher-dont-on-avait-entendu-parlé-trop-bien-hihihi ferme ses portes, un vendredi soir, a 18h30. Oui Mossieur. Je le mets en gras pour bien insister sur le jour et l'heure. Même pas peur.
Dans cette situation, tu peux plier bagage, rentrer de nouveau l'estomac vide et en ralant ou tu peux aller dans Chinatown et essayer d'en trouver un autre. Ce qu'on a fait, les yeux brillants, l'espoir vaillant. Que nenni sombre margoulin, même chez nos amis les asiat', impossible de trouver un foutu restau japonais qui ne servent pas des sushis 14 carats.
On a donc fait fort, on est rentrées 2 h aprés (c'est long le métro), l'estomac chantant la Marseillaise, la motivations au niveau de nos doigts de pieds. Et on a mangé des Noodles (c'était pour l'anecdote)


Bref, revenons a nos moutons ; le pré-anniversaire.
On a réuni toute la team possible, j'appelle au rapport : Manon-pouet et son amoureux-pouet, Kadia et son coloc italien, Mathilde et son voisin Nicolas, moi et mes colocs espagnoles et italiennes. C'est beau, c'est merveilleux, on a entendu parlé 4 langages en une soirée (VIVE L'EUROPE !). 
J'ai appris des gros mots en italien, je leur ai appris des gros mots en francais -normal-, on a mangé pour 200 livres a 10, mon estomac a crié un énorme "VICTOIRE" car cette fois, pas folle la guepe, on a réservé. (NLDR : nos estomacs n'ont plus eu assez de force pour crier aprés, on les a achevé sans pitié -surtout le mien- a coups de sashimi.)


Suite a ces millions de sushis avalés, le couple Pouet a eu la brillante idée de dire "tiens, on va dans un pub ?" 
Le fameux pub

J'ai rarement profité des pubs ici pour le moment, faute de temps (des fois un peu quand meme), de motivation (il a fait froid oh!) ou d'amis (aussi). Je dois avouer que le tout était bien sympa, jusqu'a ce qu'un évenement encore plus sympa débarque : deux Canadiens parlant un francais canadien (cad : un français qui fait mortellement sourire tellement c'est drole) qui nous ont entrainé dans un club on ne sait trop comment. J'aurais bien fait un commentaire comparatif France/England mais je n'y suis pas restée assez longtemps pour ça. 
La soirée s'est clôturée par un retour au chaud a la maison dans la nuit, bras dessus-dessous avec mes colocs d'amour, en sifflotant, couché de soleil inclu (une de ces informations est fausses, laquelle ?)



Pour finir : MERCI a tous pour cette soirée, qui m'a mis une sacré patate.





 

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jeudi 2 février 2012

Please call 999

Péripéties de la vie anglaise : Voir un docteur.

Bilan : Impossible.

Lors de ma fièvre/rhume/bronchitechosechouette, je ressemblais tellement à... rien en fait, que mon proprio m'a obligé à voir un docteur. Là, on rigole.

Voir un toubib à Londres, c'est comme voir les cloches de Pâques. T'aimerais bien, mais tu les vois jamais.
Ce qu'il faut savoir, (et ça aurait été bien de le savoir quand j'étais en France), c'est que pour avoir un rendez-vous chez un généraliste, il faut être "enregistré" chez l'un d'entre eux. En gros, quand tu es quelqu'un d'intelligent qui sait ça, dés ton arrivée à Londres, quand tu n'es PAS malade, tu vas prendre rendez-vous chez le docteur qui te donne des papiers, que tu remplis et ainsi tu as un "compte" chez lui. Quand tu seras vraiment malade, tu pourras l'appeler, et s'il a de la place, il te cale.


Manque de bol, je ne suis PAS enregistrée. Les toubibs n'ont pas voulu me recevoir. A la place, ils m'ont envoyée dans un centre relié à l'hôpital qu'on appelle les "Walk-in centre". Un peu comme un dispensaire en France.

Une fois arrivée là-bas, tu constates que tu as en moyenne 3 ou 4 jours heures d'attente. Là, deux solutions :
-Rentrer chez toi, passer ces 3 heures sous ta couette.
-Rester là-bas, patienter les 3h dans une salle d'attente froide avec plein de gens malades autour de toi.
Bénis sois celui qui a eu la foi d'attendre.
 Moi, j'ai choisi d'aller râler sous ma couette (putaindpaysdmerdeouyapasdtoubib), et d'apprendre tout les mots en anglais pour les symptômes que j'avais.
Il y a une utilité à tout !
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How to be a plant

M+1 in London : Happy monthday. 

J'ai réalisé mes premières journées de shooting la semaine dernière. J'ai presque survécue. Je dis presque car j'ai attrapé un rhume/virus/grippe something et ça m'a empêché d'aller travailler au studio pendant deux jours. J'étais ravie, super.
Quoi qu'il en soit, j'ai assuré 3 jours de shooting, 6h-20h. Une publicité pour les futurs JO à Londres, mon patron devait photographier des modèles dans différentes disciplines sportives (lanceur de javelot, gymnaste, BMX rider).
Le premier jour fut... catastrophique pour moi. Le problème ici, c'est que personne ne te dit quoi faire.
Donc tu as deux solutions :
-Demander toutes les 5 minutes "can I help you ? What can I do ?"
-Déduire en les voyant faire.
J'ai fait du 50/50, je me sentais trop bête de devoir demander toutes les 10 minutes quoi faire, et j'étais soulagée quand ils me demandaient un truc. Il faut travailler vite sur un shooting, pas le temps de réfléchir. Tu captes, ou tu captes pas. J'ai pas capté sur plein de truc pour le coup. Heureusement qu'ils gèrent bien la pression, ça leur a évité de me brailler dessus comme du poisson pourri.
Autre choses importantes : les courants d'air, le froid, l'immensité du studio et le mini chauffage d'appoint. 

Le deuxième jour, ça allait déjà mieux, j'avais prévu deux pulls, mes gants, des jambières sur mon jean et j'ai compris pratiquement tous les mots pour chaque chose, on m'a confié un peu plus de tâches et j'ai pris des initiatives. On a fini super tard, mais j'étais déjà plus satisfaite.
Le troisième jour, manque de bol, j'étais aphone. Fièvreuse aussi. L'agent a fini par me renvoyer chez moi en fin de journée, tellement je ne ressemblais à rien. Et ne pouvant pas parler, on ne me confiait pas plus de tâches que ça.

J'espère que le prochain sera encore mieux, et qu'on me confiera un bout de la gestion des lumières. C'était horrible de se sentir comme un gosse de 4 ans, dans les pattes des grands. Je pense que je me mets aussi beaucoup la pression toute seule. Je suis tombée malade comme jamais, et je m'énervais tellement de louper le shooting que je faisais monter ma propre fièvre. Balot quand même.
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