vendredi 18 mai 2012

On a testé pour vous : revenir à Paris

J'ai honte, ça fait déjà plus de deux semaines que moi et mes classmates avons franchis la frontière française. Certains sont revenus avec la patate, d'autres moins. Mais au final, je pense qu'on est tous passé par la phase "COUPDEBLUUUES".

A droite, c'est tout Kadia. Moi je suis sage.
Le coup de blues de retour, c'est un peu comme si tu étais une boule (ahah) qu'on essayait de passer dans un trou (ahah) carré. C'est comme arriver dans ton ancienne vie, maison, cercle d'amis et te sentir complétement, mais alors complétement à côté de la plaque. Pour ma part, j'avais juste envie de me recroqueviller dans un placard fermé à double tour en me disant que c'était qu'un mauvais moment à passer avant de me réveiller. Mais j'ai pas de placard assez grand. Du coup, j'ai fait comme tout le monde : j'ai fais face comme je pouvais.

Déjà, première phrase entendue en France a été un mélodieux : "vazipassemoitéclopes'culé". Première senteur de la gare du Nord : l'urine (YUMEE!). Le tout sous la pluie (bon, je vous l'accorde, je reviens pas des Caraïbes, donc la pluie, je connais.). Arrivée dans mon appartement, j'ai eu l'impression que les murs s'agrandissaient à vue d’œil.
J'ai retrouvé les automatismes de ma maison très vite. Interrupteurs, trucs et astuces pour ouvrir les portes, les emplacement des choses, le tout de façon très mécanique. Étrangement, ça a été chez moi pendant plus d'un an, environnement que je chérissais, et d'un coup je ne me sentais pas chez moi.
Reprendre le volant a été à la fois jouissif et plus qu'étrange. Merde, vous conduisez à droite quoi, bande de fous !
Refaire le chemin jusqu'à la fac, franchir le parking, retrouver les salles, recommencer quelques cours, croiser des visages familiers, ça s'est passé comme un tourbillon.


Honnêtement, je ne sais pas si je suis sortie de ce coup de blues. Le décalage est toujours là, je pense qu'il persistera pendant un moment. Je sais juste que je profite des miens, jusqu'à ce que repartir me démange trop. On part une première fois, et on a cette soif de recommencer. Le tout très très vite.

(PS : la vache, il est trop pas funky cet article ! Bouhouh.)
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