mardi 26 février 2013

Merde, j'ai 21 ans

Bon, le titre de mon article n'aura sûrement rien à voir avec le contenu, mais c'est une façon de faire une petite escale sur l'Ile des "Merci" histoire de remercier tous ceux qui m'ont souhaité un joyeux anniversaire de façon diverses et variées. Quelque chose qui m'a touché, c'est que dans ce monde, devenu assez individualiste, où on écrit des messages à la va-vite, les 3/4 de ceux qui ont pensé à moi hier m'ont écrit des mails bien particuliers. Merci pour ça.

Petit rappel sur ma vie de ce moment, je suis donc actuellement à Toronto. J'ai enfin traversé l'Atlantique, je me suis installée avec mon amoureux pas-au-centre-ville-mais-pas-très-loin.

Je dois avouer que le changement de paysage a été pour le moins... radical. 

Quand je repense à Londres, j'y étais retournée suite à mon coup de cœur phénoménal pour cette ville. Ici, je dois avouer que l'amoureux est une grande raison de mon immigration, bien que Toronto soit une ville intéressante et que j'ai la chance d'avoir un opportunité en or, il est vrai que j'ai mes moments de "mal du pays". 

Déjà, j'aimerais juste éclaircir des choses qui me tiennent à cœur. 

Quand on se prépare à partir au Canada, on se renseigne évidemment sur tous les sites possibles en lisant des témoignages (j'adoooore les récits personnels des gens par rapport à leurs voyages) histoire de chopper trucs et astuces à propos du pays. Si vous avez déjà expérimenté ça, vous avez dû lire que le Canada, c'est un peu l'El Dorado. Travail, argent facile, pas de crise économique, gentillesse ahurissante des Canadiens, ça fait un peu pays des Bisounours

Je ne vais pas continuer sur ces charmantes petites """"illusions"""" (plein de guillemets car je ne remets pas en cause ces faits, je dis juste qu'ils sont, à mon humble avis, exagérés) et vous dire que tout le monde pète dans la soie ici. 

Je vais vous parler franchement : j'ai eu la désagréable impression dans les premiers jours que je m'étais fait sacrément enflée.

Avant de me jeter des cailloux en criant au blasphème, laissez moi expliquer pourquoi.

(Je tiens à préciser que je ne CRITIQUE pas. Je ne suis personne pour me permettre de faire ça, et n'a d'ailleurs aucun intêret à le faire. Ce point de vue est totalement subjectif, et maintenant que je suis habituée, ça passe mieux.)

Premièrement, les taxes. Ok, certes, conditions économiques plus favorables quand Europe, mais honnêtement, vous êtes taxés sur TOUT. Quand vous ouvrez un compte en banque, vous avez des charges mensuelles, même pour le plus basique des comptes ; niveau téléphone, vous devez payer les appels entrants en plus de votre forfait, si vous prenez le moins cher ; les cautions d'appart sont généralement le premier et le dernier mois du bail, ce qui s'élève à plus de 3000$ pour nous. Le pire je pense c'est que les taxes ne sont incluses nulle part. Du coup, à mon passage en caisse, quand je vois mon total vraiment supérieur à ce que j'avais calculé, j'ai vraiment l'impression qu'on s'est foutu de ma gueule. Je sais, c'est une question d'habitude, j'y travaille, mais je parle surtout de mes premiers jours, quand j'ai du tout faire assez vite. Du coup, faire la découverte des frais de banques, de téléphones, des taxes, le tout en même temps, c'est pas la sensation la plus agréable du monde.

Je pense aussi qu'il faut un peu arrêter de vendre la gentillesse des Canadiens puissance 12000, les gens sont polis mais pas non plus plus que la moyenne (Tapez moi, mais Londres gagne pour le moment). Ça ressemble quand même beaucoup à Paris (avec moins de cons) quand vous prenez le métro ou êtes dans la rue. Soit. Heureusement, les personnes les plus importantes dans mon environnement telles que belle-famille, collègues et patron sont adorables. C'est ce qui compte n'est-ce pas ? 

Allez viens, on est bien !

Car ce n'est pas un problème majeur en soi, to be honest. C'est juste que l'argument premier des gens au Canada ou immigrants c'est "wow, les canadiens sont super gentils de la mort" -pouce dans les airs-. Du coup, dans ton esprit, tu t'attends à faire un calin au premier inconnu venu. Ça fait un peu un choc quand finalement, tu vois que... ben non,ce sont des gens parfaitement normaux.

Le travail. J'ai eu l'occasion de faire une soirée avec des PVTistes, soit des personnes ici grâce à un visa libre, et aucun de ceux avec qui j'ai discuté a un boulot intéressant à plein temps, qu'importe s'ils sont là depuis une semaine ou 6 mois. Encore une fois, les témoignages disaient que tu trouvais du boulot à tout les coins de rue, j'ai encore envie de dire "MENSONGE". Surtout quand l'amoureux Canadien pur souche est aussi en galère de trouver un emploi.

A cause des milliards de témoignages lus, vous partez avec des impressions que tout sera facile et vos attentes au maximum dans vos valises. Je l'ai fait, je pense ne pas être la seule. 
Du coup, j'ai mis vachement plus de temps à m'habituer à cet environnement, pas si différent de mon ancienne vie finalement. J'aurai aimé lire que non, vous n'allez pas manger des paillettes en tubes car chaque pays a ses avantages et ses inconvénients ; mais oui c'est un pays magnifique, vous POUVEZ avoir des opportunités que vous n'aurez pas en France, mais ce n'est pas obligatoire. 

En conclusion, vous pouvez y être très heureux et avoir tout sur un plateau d'argent, mais vous pouvez aussi en baver. Pour ensuite être heureux.

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samedi 23 février 2013

J'étale ma science sur Londres - épisode 2

J'espère clôturer cet article avec ce qu'il faut, car je ne vous cache pas que c'est pas hyper fun à écrire (ça a intérêt à vous servir nom d'une mite !)

Pour lire l'épisode précédent à propos de logement et transport c'est, car là on va parler de ce qu'il faut faire pour travailler. 

En arrivant à Londres, il faut que vous vous rendiez dans le job centre (équivalent Pôle Emploi) le plus proche de là où vous résidez (si vous n'avez pas encore de chez vous, arrangez vous pour avoir une adresse fixe, genre un ami, un ami d'un ami..) pour demander un numéro d'immatriculation qui vous autorisera à travailler au Royaume-Uni. Ce cher numéro s'appelle le nino et vous le recevrez par la poste (d'où l'adresse sûre) après un entretien où vous expliquerez en gros ce que vous faites là.
Vous pouvez commencer à chercher du travail dés votre arrivée, sachant que si vous commencez sans nino, vos taxes seront plus élevées (et il n'y a pas des masses d'employeurs qui acceptent ça, sauf si vous êtes en attente de le recevoir.) Max, ça doit prendre 15 jours. Moi, ça en a pris deux.

Niveau salaire, demandez bien vos fiches de paye, vos employeurs ne les donnent pas systématiquement. J'ai moi-même dû les réclamer touuuuut les Lundis au moins 12 fois. Dessus vous verrez le nombre d'heure travaillées, pour quel salaire et vos taxes sécu (ce fameux nino). La bonne surprise c'est que, tant que vous n'avez pas gagné 8000£, vous n'êtes pas taxé sur le revenu (c'est beau.)
Le salaire minimum est de 6.19£ par heure (oui, ça fait mal) et la plupart du temps, vous êtes payés par semaine.

Maintenant que j'ai fait un rapide point sur les salaires miséreux, parlons toubib.
Déjà, pensez à demander votre carte d'assurance maladie européenne à votre CPAM française. C'est gratuit, facile et rapide. Vous pouvez le faire en ligne et imprimer une déclaration en attendant de recevoir la vraie carte par courrier.


Ensuite, comme je l'avais expliqué , au R-U, il faut aller s'enregistrer chez un médecin à son arrivée, remplir un dossier histoire de pouvoir consulter si on tombe malade. Sinon, c'est les urgences. Voilà, y a pas a tergiverser 107 ans. Encore une fois, à mon retour sur Londres, j'ai eu la flemme de le faire, et après je me suis mise à bosser beaucoup et le toubib le plus proche était fermé quand j'étais off. Mal m'en a pris, j'ai eu deux semaines de grippe.
Pour trouver le médecin/dentiste/croque-mort le plus proche de chez vous, c'est par ici : NHS

Un rapide point sur les banques maintenant.
Ce que je vous conseille de faire, c'est d'ouvrir un compte  la BNP en France. Déjà parce qu'ils ont des partenariats avec les Barclays anglaises ce qui permet de retirer de l'argent liquide dans ces banques sans commissions, et de deux parce que vous pouvez même souscrire à un contrat (qui s'appelle Esprit Libre chez moi)  qui vous permettra de payer partout avec votre carte bancaire française sans commission. Encore une fois, c'est beau.
Ensuite, avec Fanny nous avons expérimenté l'ouverture de compte à Londres. Si vous comptez travailler, il vous faut un compte anglais et pour ouvrir un compte anglais, il vous faut un travail. Et un justificatif de domicile. Chose que vous n'avez pas si vous n'avez pas de bail. Exactement.
Ne perdez pas votre temps avec Barclays, Halifax et Natwest, et allez plutôt chez Lloyds. Il vous suffira d'avoir votre passeport pour ouvrir un compte. Une fois le compte ouvert, c'est donc par la banque que vous avez votre justificatif de domicile.

J'ai aussi testé la fermeture du compte anglais avant mon départ au Canada, et ça m'a pris exactement 15 minutes au guichet, en ayant fait un virement vers mon compte français et en stoppant l'utilisation de ma carte bancaire une semaine avant.

Point final : les téléphooooones.
Débloquez votre téléphone via votre opérateur ou via les astuces sur internet (ça marche pour les Blackberry-s) histoire de ne pas devoir racheter un téléphone sur place.
Au supermarché, et dans des bouibouis, vous pouvez trouver des cartes sim genre mobicarte avec un certain montant d'argent dessus. J'avais Lebara pour ma part, ça coutait pas trop cher pour appeler en France. Sinon, si vous comptez vous installer un moment, je vous conseille fortement d'aller chez 3, ils proposent des forfaits mensuels sans engagement dans les 10 livres (une fois encore, je parle pour un Blackberry) et ils sont assez sympa.

Voilà, je pense avoir fait le tour des petites astuces que j'ai rencontré. J'espère que ça vous sera utile. Profitez-en !


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jeudi 21 février 2013

J'étale ma science sur... Londres - épisode 1

Comme je vous ai dis dans mon article précédent, je vais essayer de faire un article clair net précis sur quelques trucs (et pas "turcs" comme j'avais tapé la première fois) et astuces qui m'ont bien aidé pour mes deux séjours Londoniens. 
Une fois encore, je ne prétends pas en savoir plus que tout le monde, chacun voit le monde à travers son propre prisme.
Commençons par le commencement : Les logements.
Comme 99% des étrangers qui partent sur Londres, mettez vous en tête de chercher une colocation. Déjà parce que vivre seul vous coûtera 4 reins et 6 bras, et que les factures ça ne se paye pas en bisous (et c'est tant mieux, c'est glauque quand même). En plus, c'est vachement plus drôle de faire des connaissances quand on arrive dans un nouvel environnement. Après, fixez vous vos limites, je n'ai personnellement pas voulu vivre avec plus de 3 personnes, filles de préférence (parce que les garçons c'est sale c'est bien connu). En gros, j'ai fais des gribouillis sur les pas-cher-avec-15-personnes.

Top 3 des adresses pour choper un logement

Pour les bons en anglais, et les autres (ben oui il va falloir se forcer) : Gumtree
C'est pas le plus joli et le plus clair, mais c'est celui le plus utilisé par la gente anglaise. Qui dit plus utilisé dit plus d'annonces en ligne. Et totalement gratuit.

Pour trouver vraiment une coloc : SpareRoom
Clair, facile à utiliser, il se place plus sur avec qui vous voulez vivre. Vous pouvez vous inscrire et remplir des critères assez précis sur des locataires, envoyer des mails and co. Par contre, pour les annonces très récentes, il faut payer (ils appellent ça la solution "Early Bird". Ils proposent des forfaits à la semaine pour une quinzaine d'euro (honnêtement, je l'ai fait, et deux fois, c'est assez pratique)

Dans le même genre : EasyRoommate
Assez ressemblant avec Spareroom, il me semble qu'ils ont d'ailleurs un partenariat. Cependant, allez savoir pourquoi, il cafouille sur la version Mozilla de Mac quand on a des messages privés.

Deux autres sur lesquels j'ai farfouiné aussi :
IntoLondon : pas très beau à voir, mais une fois qu'on a compris comment se dépatouiller de tout ça, on peut trouver des perles
Flatshare : Partenaire d'Easyroommate, ATTENTION cependant au "trop beau pour être vrai", j'en avais vu pas mal.

Niveau prix : Londres est la ville la plus chère d'Europe. Comptez minimum 500 livres (600 euros) pour une chambre en coloc, zone 2 ou 3. Si vous voulez mon avis, habitez en max zone 3, les transports sont hors de prix. Ne faîtes pas la connerie que j'ai fait (deux fois!) : SOYEZ DÉCLARÉS. Un bail (pas un contrat tout pourri tapé sur Word.) surtout si vous restez longtemps. Certes, les taxes sont moins chères si vous payez au black, mais les emmerdes peuvent être au maximum avec des proprios qui se prennent pour Dieu.

Tant qu'on parle d'argent, parlons transport...

La carte équivalent Navigo s'appelle la Oyster Card. Indispensable car sans elle, vous payez plein pot et facile à récupérer dans 90% des machines dans les métros, moyennant une caution de 5 £, vous avez deux possibilités :
- mettre en place un système "Pay As You Go" : soit un certain montant d'argent qui se débite en fonction de vos trajets.
- mettre en place un forfait mensuel ou à la semaine. A faire si vous prenez plusieurs bus par jour ou plusieurs fois le métro (à bien calculer, il y a quand même des forfaits finalement plus cher que quand vous faîtes vos calculs. Incompréhensible.)

Point Important : l'équivalent du site du Rentre Avec Tes Pieds, c'est Transport For London, alias votre nouveau meilleur ami.

Je reviendrais avec un épisode 2 parlant de téléphone, sécu sociale et autres facéties de la vie.

Bisous, bisous !
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vendredi 8 février 2013

Voyage, voyage ! PLUS LOIN QUE LA NUIT ET LE JOUUUUUR

Préparer un voyage à l'étranger n'est pas difficile, mais en soi, ça représente des sacrés changements. Et encore, j'ai le chance de faire partie de ceux qui n'accordent absolument pas d'importance aux choses matérielles, et du coup, quitter un environnement rempli de mes affaires de m'a jamais torturé.

Quand je suis partie à Londres la première fois, l'impatience était à son maximum -déjà parce que j'avais un stage de fou et j'allais dans une ville inconnue- mais surtout, je n'avais qu'une seule hâte : quitter Paris. 
Oui, je n'aime pas Paris, et plus ça va pire c'est, vous pouvez me jeter des avions de papiers si vous voulez, ça ne changera pas mon opinion (je ne suis pas à côté de la chambre de Fan' en ce moment, et je peux l'entendre faire "rooooooh").

La deuxième fois que je suis partie sur Londres, c'est aussi passé comme une lettre à la poste, genre "ça va, je suis rôdée, je connais déjà", j'avais besoin d'un nouveau souffle et toute façon, je n'avais plus de maison à Paris ou nulle part (et là j'entends ma mère faire "roooooh").

Là, j'avoue que pour la première fois de ma vie, je fais moins la maligne concernant "je-fais-mes-bagages-et-je-m'en-vais-na-!" parce que le voyage que je prépare est de : 1) pour une durée plus longue que j'ai jamais fait et de 2) de l'autre côté de l'Atlantique.
Moi qui pensais trop gérer pendant que je travaillais dans mon pub, à me dire "mouais, en fait, ça va" ; après avoir terminé, je me suis retrouvée plutôt comme ça :

Bref. Là où je voulais en venir à la suite à cet article, c'est surtout parler voyage avec des personnes qui envisagent de partir dans la réalité ou leurs rêves. J'ai reçu beaucoup (oui, beaucoup !) de mails d'amis ou d'amis d'amis me demandant des "comment tu as fais ?" à propos des mes divers départs, et même si je n'ai pas la science infuse, je voulais apporter ma petite opinion sur mon mode de vie de "j'ai la bougeotte".

Leçon numéro 1:


Un voyage, ça se prépare, bougre de nom d'une bique. Non, on ne décide pas de partir comme ça, à l'arrache, sauf si on a VRAAAAAIMENT la niaque et pas la trouille (et du coup qu'on est vraiment badass). Si on veut un minimum de confort et un minimum de stress : on an-ti-cipe.
 

Leçon numéro 2


 Par pitié, ne prenez pas les gens qui l'ont fait avant vous pour Google. Faire des recherches, ce n'est PAS envoyer un mail en disant "bon allez raconte moi comment tu as fait quoi" à quelqu'un. Si vous avez le temps de trainer sur Facebook pendant 4 heures, vous pouvez caler 1 heure pour aller à la pêche aux infos concernant votre destination. Toute façon, personne le fera pour vous. D'ailleurs, je compte faire un petit article sur les trucs et astuces que j'ai constaté à Londres, et même si je sais que j'ai un milliard de lecteurs et que vous allez arrêter de respirer en attendant ce prochain article, il existe tout de même des sites blindés de témoignages, forums, et autres facéties pour vous aider. Profitez des technologies, et pas seulement pour mettre des photos du dernier repas que vous avez mangé, à poil sur un toit.

Leçon numéro 3


Pensez à tout. Vos papiers, votre sécu, votre assurance, votre perspective d'études ou de travail, la langue dans laquelle vous allez parler car OUI, même s'il y a des gens charmants, il y a des fois où vous allez être tout seul comme un con, perdu et si vous avez de la chance, sous la pluie et dans la nuit. (oui ça sent le vécu). En gros, ne rendez pas votre vie compliquée.

Finalement...


OSEZ. Ne me dîtes pas "tu as de la chaaance" parce que non, ce n'est pas une question de chance. Là où j'ai eu de la chance, c'est de rencontrer des gens formidable. La suite, c'est juste le résultat de "j'ai bougé mes fesses". Aussi simple que ça.


Maintenant, imaginez que je me retire de la pièce avec une petite musique d'ascenseur.

Voilà.
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