lundi 18 mars 2013

Serais-je vieille avant l'heure ?

Enfin, je dis ça, je ne pense pas vraiment. Je suis toujours une gamine sur certains points, donc mon titre devrait plutôt être : pourquoi je me sens complètement à côté de la plaque dans ma génération ?

Il est vrai que déjà, le pays où je me trouve actuellement, ou même le Royaume-Uni, sont quand même très différents de la culture française. Forçons le stéréotype, quand tu as entre 16 et 20 ans, tu es supposé être un branl*ur qui boit comme un trou. C'est à dire tout à fait moi.


Sauf que moi, je n'arrive plus à boire d'alcool vu que le pub m'a "traumatisé" (restons française jusqu'au bout : je bois toujours du vin. Très peu. MÊME LE VIN ! ILS M'ONT TOUT PRIS), enfin j'en ai surtout pas envie. Du coup, aller dans un pub ou une soirée où je sais pertinemment que TOUT le monde va boire, me fait autant d'effet que de me couper les ongles de pieds avec des baguettes chinoises. Quoi que j'aurai sûrement plus de patience pour ça.
Long story short : je me fais ch*er comme un rat mort quand je suis la seule à ne pas boire, c'est à dire dans 99% des cas.

Je dois aussi avoir un côté misanthrope car l'idée d'être entourée d'inconnus me fait un peu flipper. Autant tu me dis qu'on va rencontrer 2 ou 3 personnes, je suis super enthousiaste, étant curieuse de nature, mais l'idée de grosse soirée...non. Vraiment, ça passe pas. Probablement pour la raison citée ci-dessus d'ailleurs.

Mais voilà, je suis au Canada. Voisins des États-Unis et partisans des soirées "gobelets rouges dans les maisons" qu'on a tous vu dans les films sans jamais vraiment y participer, nous, petits français, où l'alcool coule à flots, la maison est détruite et c'est partouze générale à la fin. Heureusement, le Canada reste quand même plus soft que les US, du moins quand ils atteignent la vingtaine, ils se calment. Un peu.

Mon point est que maintenant : va expliquer aux Canadiens que toi, l'alcool bof tu t'en tamponnes. Déjà, tu as droit à des gros yeux globuleux. Ensuite, si tu veux compliquer la tâche et rire intérieurement, dis leur que toi, tu ne comprends pas le but de se bourrer la tronche le plus vite possible au point d'oublier ton nom. Enfin, coup de grâce, dis leur que ça t'est déjà arrivé de faire des dîners (oui, des DINERS. Avec des amis. Oui personne n'était mort pour l'occasion) avec une bouteille de vin à 4, et que c'était très bien comme ça.

Suite à cette addition de faits pour eux surréalistes, vous pouvez vous sentir soit comme un con très seul. Ou combiner les deux. Ce qui m'arrive la plupart du temps.

Or, je ne devrais pas me sentir stupide de ne pas vouloir ressembler à Madame Patate qui balbutie non ? 
C'est fou cette gêne qu'on a quand on fait quelque chose qui diffère du mode de vie de notre entourage. Mine de rien, ma cause n'est pas perdue, dans toutes les filles que j'ai rencontré jusqu'à présent, il y en a très peu qui boivent énormément. Voir, elles ne boivent pas du tout. (pouces en l'air)

Chouette, j'ai trouvé des gens pour faire des dîners !


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Travailler chez soi : enfer ou extase ?

Voilà, je travaille chez moi. Je n'ai pas de bureau où aller et juste du boulot informatique à faire pour lequel mon ordi convient très bien. Donc, pour la première fois de ma vie, j'ai fait une semaine de travail à la maison (et je suis en attente d'une deuxième semaine d'ailleurs. Joie, bonheur.)
Du coup, je me suis dis que créer une petite liste avantages/inconvénients valait peut-être le coup.

C'est vrai, je vous l'accorde, travailler chez soi, ça fait rêver. Parce que mine de rien, il y a de sacrés avantages. Par exemple :

- tu peux bosser en pyjama, personne en a rien à carrer.
- pas non plus besoin de te taper la case présentation/maquillage, personne ne te verra.
- le métro en heure de pointe, tu t'en tamponnes aussi.
- ne pas avoir à affronter le froid Canadien à 8h du mat est jouissif.
- tu n'es jamais en retard.
- tu fais tes horaires plus ou moins comme tu veux, tant que tu respectes ce qu'on te demande.

Cependant, malgré cette façon de faire qui semble alléchante, il y a aussi... (musique diabolique) le revers de la médaille.

- tu ne sors pas de chez toi. Du tout. Et encore, j'ai la chance d'avoir une bibliothèque dans mon immeuble, qui me permet d'éviter de sombrer dans la folie et de détester mon appartement.
- ta motivation doit être décuplée puissance 10.000 lorsque que ton réveil sonne. Et oui, sachant que tu ne dois pas être quelque part à une heure particulière, commencer à bosser n'est vraiment, mais alors vraiment pas dans tes priorités.
- tu es facilement distrait par n'importe quoi. Ben oui, tu es chez toi. La lutte est dure face à tout ces trucs qui sont pas importants mais que tu as soudainement envie de faire, juste parce que tu peux. Même ranger tes livres par ordre alphabétique, c'est dire !
- tu penses que tu vas pouvoir faire des choses perso  et gagner du temps après ton "boulot", cependant, je fais du listing sur Excel, soit je fais exactement la même chose pendant 8 heures, et donc, hormis le fait que je me sente comme un singe à qui on jette des cacahuètes, quand j'arrive enfin à lâcher mon écran, je peux rester à regarder le mur pendant une demi-heure, dans le vide. Je soupçonne mes neurones de fondre. Du coup, vous l'aurez deviné, je ne fais rien.
- quand tu as des tendances misanthropes comme moi, sortir à partir de 18h te semble impossible. Tu es claquée, 90% du temps tu es AUSSI de mauvais poil et soudainement, voir des gens c'est inconcevable parce que tu es prête à bouffer tout le monde.

Finalement, tu es comme tout ceux qui travaillent dehors...
"vivement le week-end !"
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jeudi 7 mars 2013

Et toi, c'est quand que tu t'es senti adulte ?

C'est la question que m'a posé l'amoureux-accro-à-Reddit il y a quelque jours. Je dois avouer que j'ai du arrêter ma très importante activité - qui devait sans doute être envoyer "tupuduku" à mon frère en prétendant que c'était la version québécoise- pour y réfléchir à deux fois.

C'est vrai ça, c'était quand ?

Honnêtement, je pense qu'on a ces moments de je-suis-un-adulte tout au long de notre vie. C'est petits pincements du quotidien, ça m'étonnerait qu'ils s'arrêtent un jour ou l'autre. En plus, ils ont des intensités variables ; parce que tu peux très bien réaliser que tu es un adulte quand tu changes une ampoule. C'est pour ça que mon tout premier moment d'adulte n'a pas été aussi épique, puisque que ça a du être quand j'ai emménagé à Paris et que j'ai pris le métro toute seule. (Hey, on ne se moque pas, j'viens de la cambrousse moi !).Genre le sentiment de victoire quand tu t'es pas perdue, et que maintenant, tu as officiellement ton entrée au club des métrolistes/carte navigo.

Je peux pas dire que la réalité de la vie d'adulte m'a heurté pendant mon apprentissage, car j'étais tellement bien encadrée que j'avais l'impression d'aller voir ma famille tous les jours. Et le rythme qui m'était donné était quand même très avantageux (Franck si tu me lis !), genre le bien confortable 8h-17h Lundi/Vendredi. (les fonctionnaires, c'est MAL) avec RTT et vacances. La belle vie.



J'aurai voulu vous dire que ma première recherche d'appart avec l'ancien amoureux a été un moment décisif dans le processus mais ça s'est avéré se faire très vite suite à un coup de chance. Mes parents payaient mon loyer, du coup, je n'ai pas eu à me heurter à ça non plus. J'ai donc passé deux ans sans moment d'adulte-rie (et non adultère enfin voyons) sauf si la fois où j'ai changé un fusible seule - parce que je l'avais fait sauté seule aussi avec mes éclairages photos, ça compte. 

Cependant, le premier gros moment a été, je pense, mon départ à Londres la première fois. L'arrivée sous la pluie (bienvenue en Angleterre n'est-ce pas) avec ma grosse valise dans une ville inconnue, sans appart et sans famille/amis. Ça aurait pu être déprimant à mort, mais ça s'est avéré être un moment jouissif et électrisant, plein de "j'faisc'quej'veuxpersonnepourrariendire".

Un autre gros moment a été quand j'ai réalisé que je bossais -certes dans un pub- et que je m'assumais toute seule. Ce sentiment d'accomplissement total m'a bien plu. Enfin, j'avais l'impression d'arrêter de sucrer la mince retraite de mes parents (même si j'entends ma mère soupirer et faire "roooh Juliette, déjà moi , j'suis pas à la retraite!").

J'ai 21 ans, je me considère comme une demi-adulte. Si l'amoureux m'avait posé la question hier, j'aurai pu répondre que maintenant, j'ai eu officiellement mon plus gros moment d'adulterie.
Je travaille seule et dans mon domaine. Vous n'imaginez pas la claque que ça m'a mis quand, au beau milieu d'un reportage, je me suis retournée en voulant montrer une photo à Olivier -ancien tuteur qui a formé la jeune Padawan que je suis- pour lui demander son avis et que j'ai réalisé que nope, cette fois, j'étais seule. J'ai certes eu l'air con à me retourner dans le vide, mais j'ai souri.

Ce qui m'a donné encore plus l'air con. 

Et vous, c'est quoi vos moments d'adulterie ?

PS : L'adulte qui est en moi ne m'a pas empêché de rire comme une imbécile quand j'ai écris "boulu" au lieu de "voulu". Y a encore du chemin à faire.
PPS : je mange toujours pas la croûte du pain, j'ai pas trouvé de moyen élégant retirer les dragibus quand ils collent aux dents,  et avoir mon frère qui hurle "CACA" me fait toujours exploser de rire. Le chemin est long.
PPPS :"boulu" me fait toujours glousser, même 20 minutes après.


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