vendredi 27 décembre 2013

Soyez heureux bordel.

Maintenant que les fêtes sont terminées, me revoilà sur la blogosphère. Et croyez moi j'ai des choses à dire. J'ai même dû faire une petite pause de certains blogs que je suis.

Il ya des petites choses que j'ai remarqué ces dernières semaines. D'abord, il y a eu les articles anti-Noël. Vous savez, ceux qui disent à quel point Noël c'est surfait, que les gens sur-consomment, on mange trop alors que des gens crèvent la dalle, les cadeaux c'est naze, je suis en retard pour les miens, tata Jeannette me gonfle... Les mêmes qui, étrangement, ne pipent pas mot le jour de Noël, rien. Ben oui, ces râleurs en cartons sont quand même bien contents d'avoir leurs cadeaux de la surconsommation accompagnés de leur verre de champagne/foie gras. Sweet Irony.

Cependant, le lendemain de Noël signifie les retours des râleurs. Franchement, quelle horreur ce repas de famille, c'était chiant. Puis j'ai eu des cadeaux moches en plus, regardez. Puis on passe aux résolutions de la nouvelles année qu'on tiendra pas toute façon.


Je me demande si on en est arrivé à un point où certaines personnes sont devenues tellement blasées qu'elles se doivent de rester dans leurs vies qui ne leur plaisent probablement pas (bah oui, sinon y aurait pas de raison de râler) et de le partager avec le reste du monde. (Coucou Facebook)

Parce qu'il est tellement plus facile de râler que de changer ce qui ne nous plait pas dans notre vie.

Alors mesdames, messieurs les râleurs, voici ce que je me suis retenue de vous dire ces dernières semaines (la magie de Noël, tout ça) :

A cause de vous, j'ai eu presque honte d'aimer Noël. Puis je me suis resaisie, je n'allais quand meme pas vous donner ce que vous souhaitiez.

Personne ne vous force à surconsommer. Ou à trop manger. Ou à faire des cadeaux. Si les gens qui crévent la dalle prennent votre conscience, qu'attendez vous pour les aider ?

Si vous êtes tellement malheureux dans votre vie, pourquoi ne pas la changer ? Vous connaissez le fameux "if you don't like where you are, change it, you are not a tree" (si vous n'aimez pas ou vous êtes, changez, vous n'êtes pas un arbre) Et bien, voici votre nouveau mantra. De rien.

Ah, (pardon maman pour ce qui va suivre) à propos de vos résolutions, sortez vous les doigts du c*l et soyez la personne que vous avez envie d'être.

Et enfin, merci. Parce qu'au moins, je ne suis pas comme vous.

Vivement qu'on critique la St-Valentin ! Bisous, bisous.

Bravo à Nicolas pour son "I Want to Change", à mon amie Morgane qui s'occupe de son bébé seule, à toutes mes copines de lycée qui voyagent partout, à Junkan qui fait ses défis tous les mois, à Jasmin qui prévoit son retour en Europe, à tous ces gens qui réalisent leurs projets.
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dimanche 1 décembre 2013

Le jour où j'ai décidé que je ne travaillerais plus gratuitement.

Le déclic. Quand le moral dit STOP. 

Ce qu'il faut savoir quand vous êtes photographe (ou autres métiers de création, clin d'oeil aux graphistes, illustratreurs, coiffeur, maquilleur and co) c'est que vous entendez souvent LA phrase magique :

"tu le fais gratuitement, et ça va t'apporter plein de contact, d'argent, célébrité." 

(rayez le mensonge inutile) 


Du coup, tu donnes ton coeur et ton temps sur un plateau pour ce projet, en te disant que ce ne sera pas pour rien. Malheureusement, les 3/4 du temps, c'est pour rien. Mais vraiment.
Ça fait 5 ans que je bosse en photo, je n'ai jamais eu de contrats rémunérés suite à une prestation gratuite. JA-MAIS. Parce que oui, il y a un effet boule de neige. Genre tu bosses gratuitement une fois, et hop, machin te demande aussi gratos, comme tu l'as fait pour bidule, machin devrait y avoir droit aussi, et c'est bon pour ton portfolio, tu vas pas te plaindre en plus.

C'est exactement ça.

Il y a 5 ans, je faisais un peu tout et rien, je débutais, les rendus n'étaient d'ailleurs pas terrible. Après, j'en ai eu un peu marre, et je faisais gratuitement des projets qui me tenaient à cœur. J'ai arrêté les événements où ils ont un budget alcool très élevé et toi, ils ne "peuvent pas te payer"(ça d'ailleurs, c'est l'un des plus gros foutage de gueule du monde)

Mais ça c'était avant. Avant mon rendez-vous d'hier. Rendez-vous que je pensais être important. Celui que je pensais être pour un magazine, un édito, rémunéré. Une connection, un entretien. De l'espoir.

Et bien, vous auriez du voir ma tête quand j'ai appris que ce n'était en fait qu'une collaboration, sans grand intérêt pour moi. Mon coeur a dit stop.

Mais hier, je suis sortie du meeting le coeur gros. Je m'étais déjà embourbée là-dedans. Je ne laisse pas tomber les gens. J'ai donc décidé que ce service serait mon dernier. C'est un au-revoir (avec un potentiel doigt d'honneur pour les gros profiteurs) que j'annonce à tous ces gens/menteurs qui n'ont pas de budget. J'ai décidé d'enfin croire que mon travail a suffisamment de qualité pour être rémunéré.
J'ai décidé de stopper maintenant avant d'en être dégouté. Je continuerais des collaborations où personne n'est payé, où on se rend réellement service. Pour des projets communs. Où tout le monde y gagne. Sinon, c'est fini. 

Je suis certes sortie le coeur gros, mais grandi aussi. Cet instant, cette minute, a débloqué quelque chose. J'ai réalisé que j'avais appris à faire la différence entre les profiteurs et les bonnes causes.

Je veux que les gens réalisent que si je fais quelque chose gratuitement, c'est un putain de privilège. Et non parce que j'ai "besoin de vues sur mon portfolio". Il va très bien merci.
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